Le grand botaniste et bactériologiste Ferdinand Cohn / par Jacob Seide.

  • Seide, Jacob.
Date:
1950
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Credit: Le grand botaniste et bactériologiste Ferdinand Cohn / par Jacob Seide. Source: Wellcome Collection.

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    phie, car à cause de sa religion et à cause des lois de l’Etat, il ne lui était pas possible de consacrer ses efforts à une fonction publique ou à la jurisprudence ; à l’étude de la médecine, il ne se sent pas apte, à cause de la dureté partielle de son ouïe. Ailleurs il écrit : « Une éducation spéciale a développé mes apti¬ tudes de bonne heure et m'a permis de recevoir la première instruc¬ tion à l’âge où d’autres enfants ne pensent qu’aux amusements et au repos. A l’âge de deux ans j’ai appris à lire, à trois ans je con¬ naissais déjà la majorité des contes du livre de Raff « Images de la nature ». A quatre ans commencèrent mes premières études dans la maison paternelle. Dans toutes les classes de l’école je suis entré avant l’âge ». Il ne ressort pas de toutes ces lignes que Ferdinand COHN soit entré de bonne heure, comme c’était l’usage alors chez les juifs, dans une école juive « Heder » ou bien qu’il ait reçu son instruction d’un précepteur à domicile. Etant donné qu’il ne nous explique pas les formes précises de cet enseignement, il nous est impossible de savoir avec certitude quelle fut la qualité de l’éducation qu’il a reçue, mais il est probable que ce fut une éducation juive tra¬ ditionnelle. Sa détermination de suivre la Faculté de philosophie n’était pas, comme nous l’avons vu plus haut, le résultat d’un choix libre, mais découla en partie des circonstances de l’époque, et aussi des diffi¬ cultés de son ouïe qui commencèrent déjà de bonne ^heure et allèrent en s’accentuant, aboutissant à une surdité grave, à la fin de sa vie. Mais justement à cause de ces difficultés que le monde fut béni, d’un homme de science génial dont la destinée fut de créer une branche nouvelle et très importante de la biologie, la bactériologie. Après le baccalauréat, à l’âge de 16 ans, Ferdinand COHN commença ses études à l’université de Breslau, sa ville natale. A L’UNIVERSITE Au cours des années que Ferdinand COHN passait à l’université de Breslau, les troubles régnaient dans toute l’Europe. Dans de nom¬ breux pays apparurent les mouvements révolutionnaires et les mots d’ordre de libération des peuples du régime dictatorial furent enten¬ dus dans de larges cercles surtout parmi les étudiants. Il n’est pas surprenant que l’enthousiasme pour les libertés civi¬ ques ait gagné également le jeune Juif, sensible et facile à enthou¬ siasmer. Dans son journal qu’il écrivit avec beaucoup plus de ponctua¬ lité dans ces temps, nous entendons l’écho des répercussions politi¬ ques en Prusse et dans les autres pays d’Europe. Ce n’est pas seule-