Étude historique et critique sur l'anatomie des cavités closes naturelles du corps humain : thèse présentée à la Faculté de médecine de Strasbourg et soutenue publiquement le lundi 7 janvier 1861, à 3 heures après midi, pour obtenir le grade de docteur en médecine / par Aug. Crouillebois.

  • Crouillebois, Auguste.
Date:
1861
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Étude historique et critique sur l'anatomie des cavités closes naturelles du corps humain : thèse présentée à la Faculté de médecine de Strasbourg et soutenue publiquement le lundi 7 janvier 1861, à 3 heures après midi, pour obtenir le grade de docteur en médecine / par Aug. Crouillebois. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    8/30 (page 4)
    parce qu’il a fait connaître leurs caractères généraux, que la science est redevable à Bichat. Pinel avait observé que les inflammations des membranes ont des caractères très-différents, dans les différents points du corps: Bichat pensa que des organes qui étaient le siège de phénomènes patholo- giques différents, devaient avoir une texture différente aussi; c’est sous l’influence de la remarque de Pinel, qu’il étudia les m^mbrailes, et le résultat de cette étude fut leur division en membranes fibreuses, membranes séreuses et membranes muqueuses. Ce petit détail histo- rique , que nous a transmis Bichat lui-même, explique peut-être l’im- portance exagérée que ce grand physiologiste donna aux séreuses; frappé de la gravité de leurs maladies, de la facilité avec laquelle une inflammation, née dans un point, se propage à toute la membrane, de l’indépendance fréquente des maladies des séreuses de celles des or- ganes voisins, Bichat tenta de démontrer anatomiquement que les sé- reuses forment des sacs membraneux, ayant une existence propre, indépendante des organes qu’elles recouvrent. Mais comme pour arriver à ce résultat, fanatornie qui se voit ne suffisait pas, Bichat se laissa entraîner à la deviner quelquefois. Il donne comme éléments constituant les membranes séreuses, leur disposition en sac sans ouverture, leur texture cellulaire, les fonctions d’exhalation et d’absorption. — Se basant sur la nature du fluide exhalé, il les divise en deux classes : il donne le nom de membranes séreuses, proprement dites , à celles qui exhalent une sérosité analogue au sérum du sang, albumineuse par conséquent, comme l’avait signalé Hewson; il appelle membranes synoviales, celles qui exhalent un liquide plus épais, de consistance huileuse, contenant du mucus. Entre les séreuses de chacune de ces classes, existe une sorte de sympathie, c’est-à-dire, que si l’une des séreuses splanchniques est atteinte d’hydropisie, cette hydropisie s’étendra facilement aux autres; de même pour les synoviales articulaires et tendineuses. Bordeu avait admis que les mouvements des organes pressant le