Pathogénie et traitement des néphrites et du mal de Bright / par le Dr Labadie-Lagrave.

  • Labadie-Lagrave, F. (Frederic)
Date:
[1893]
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Credit: Pathogénie et traitement des néphrites et du mal de Bright / par le Dr Labadie-Lagrave. Source: Wellcome Collection.

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    organe, chaque rouage a sa l'onction marquée dans la sé- rie des opérations. Vient-il à manquer, aussitôt se déroule une série d'opérations pathologiques dont l'urémie peut être le terme ultime, conséquence éloignée du dérange- ment fonctionnel primitif. Enfin, l'urémie peut résulter de la présence dans l'orga- nisme de toxines, produit direct de la nutrition bacté- rienne. L'urémie ou mal de Bright, aigu ou chronique, n'aurait pas d'autre origine : d'après Laffitte, « le poison particulier du mal de Bright excite l'espèce d'urémie pro- pre à cet état pathologique : vertiges, céphalalgie, délire, convulsions, dyspnée, troubles gastro-intestinaux ». Ce poison, qui serait analogue à la cantharidine et produit par une infection, détermine tous les symptômes et toutes les lésions du mal de Bright, y compris la néphrite; c'est lui qui détermine les lésions du foie, du myocarde, des glandes de la peau et du tube digestif; il tient sous sa dépendance les œdèmes, l'albuminurie, aussi bien que les accidents convulsifs et autres de l'urémie. Dans cette con- ception, le mal de Bright n'est plus qu'une infection dont la marche est aiguë ou chronique. Il est juste de dire que ces vues ont été corroborées par les expériences de Blanc, qui a trouvé dans l'urine des femmes éclamptiques un bacille pouvant déterminer chez les animaux une né- phrite difiuse ou des convulsions. Des injections d'une certaine quantité de bouillon de culture de microbes pro- venant de l'urine des éclamptiques déterminent de violen- tes convulsions et la mort. Les recherches pathogéniquos modernes ne s'opposent pas à l'idée d'un syndrome sem- blable à I urémie déterminé par des poisons bactériens en dehors même de la participation des reins.