Le tampon en obstétrique dans les hémorrhages utérines : étude historique / par Fernand Chevé.

  • Chevé, Fernand.
Date:
1905
Catalogue details

Licence: In copyright

Credit: Le tampon en obstétrique dans les hémorrhages utérines : étude historique / par Fernand Chevé. Source: Wellcome Collection.

    18/102 (page 12)
    1766, il se déclare partisan convaincu de l’accouchement forcé pour les pertes de la grossesse ; il le préfère à l’opération cé- sarienne que pratiquent quelques accoucheurs et qu’il con- damne parce que «dans ce cas, dit-il, il est très facile de sau- » ver la vie de la mère et celle de l’enfant, en pratiquant à » temps l’accouchement forcé ». Il pratique l’accouchement immédiatement : il rompt les membranes, ou même, passe au centre du placenta, comme il le raconte avec détails dans l’une de ses observations, va à la recherche des pieds, et extrait aussitôt l’enfant. Il propose cette méthode comme préférable à celle de Puzos, qui excite ou'provoque artificiellement les douleurs, pour arrêter l’hémorrhagie. Quant aux pertes de sang qui surviennent à la suite de la délivrance, ou dans l’avortement, Levret les traite dans ses Observations sur les causes et les accidents de plusieurs accou- chements laborieux,' publiées en 1770. Quand la femme saigne après avoir été délivrée, il donne quelques cuillérées de vin d’Alicante et de bon bouillon, il pratique quelques frictions légères avec la main sur le ventre, en le ramenant, pour ainsi dire de derrière en devant, et en appliquant aus- sitôt, pour le comprimer, une serviette trempée dans du vinai- gre, procédé inspiré sans doute de Passé. Il recommande encore l’agacement de l’orifice de la matrice pour réveiller le ressort de cet organe, et exciter sa contraction. Il ordonne, » de porter la main dans le vagin et d’agacer l’orifice de la » matrice avec un ou deux doigts, en les tournant dedans, » comme si c’était pour le dilater ». Si tout cela ne suffit pas, il faut passer à des moyens plus hardis, si j’ose le dire, comme de mettre les mains de la ma- lade dans du vinaigre froid, de lui en appliquer des compresses sur le ventre, sur les reins, sur la vulve, etc.; il raconte com- ment il a sauvé la vie, pour la-seconde fois, à une de ses accou- chées par ces procédés. Enfin, comme remède extrême, il