Le tampon en obstétrique dans les hémorrhages utérines : étude historique / par Fernand Chevé.

  • Chevé, Fernand.
Date:
1905
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Credit: Le tampon en obstétrique dans les hémorrhages utérines : étude historique / par Fernand Chevé. Source: Wellcome Collection.

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    » hiver auquel cas on le ferait un peu tiédir ; on lui fera aussi » prendre par la bouche du suc de pourpier seul, ou mêlé » parmi ses bouillons, (Gallien dit avoir arrêté avec l’injection » de l’eau de plantain le flux de sang de la matrice qu’on n’a- » vait pu faire cesser durant 4 jours) faire une ceinture de » l’iierbe appelée centinode ou vulgairement renouée et l’ap- » liquer fraîchement autour des reins de la malade. On lui » donnera de demi-heure en demi-heure un peu de bon bouil- » Ion avec quelques cuillerées de gélée et un jaune d’œuf; on » lui réchauffera la région du cœur avec des linges chauds et » aromatiques. » A peu près à la même époque, Deventer (1701) défend avec acharnement l’accouchement forcé, et s’en déclare partisan, à quelque époque de la grossesse qu’apparaisse l’hémorrhagie. Paul Portai, l’un des premiers qui aient étudié les hémor- rhagies par insertion vicieuse, fait paraître successivement de 1685 à 1700 trois volumes : Insertion vicieuse du placenta, — Traitement des maladies des femm.es grosses et accouchées, — Observations sur la grossesse et l’accouchement— lia des opinions très voisines de celles de Mauriceau : accouchement lorcé dans les hémorrhagies de la grossesse, médication ano- dine (lotions, enveloppements froids, etc.) ou dangereuse (sai- gnée) dans les hémorrhagies de la délivrance. Passé, chirurgien-accoucheur à Paris, publie en 1722 un excellent mémoire sur les Pertes de sang après la Délivrance ; il propose un nouveau traitement très utile pour les arrêter, la compression abdominale du corps de la matrice : « Il ne faut que » porter les deux mains sur la région hypogastrique, et coin- » primer mollement le corps de la matrice par un mouvement » tantôt circulaire, tantôt de droite à gauche, de gauche à droite, » de haut en bas et de bas en haut. Tous ces différens mouve- » mens sont absolument nécessaires, à cause des différens plans » de libres qui s’entrecroisent et forment une espèce de réseau. ))