Dictionnaire universel des sciences, des lettres et des arts ... / [Marie Nicolas Bouillet].

  • Bouillet, Marie Nicolas, 1798-1864.
Date:
1859
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Credit: Dictionnaire universel des sciences, des lettres et des arts ... / [Marie Nicolas Bouillet]. Source: Wellcome Collection.

    1747/1768 (page 1733)
    merce des vivres. Elle porte un élégant costume militaire ; pantalon rouge, caraco bleu, jupon court, bottines, chapeau ciré à la marinière. VIVE, Trachinus, vulgairement Dragon de mer, genre de Poissons de mer de la famille desPercoides, ainsi nommés, dit-on, parce qu'ils ont la vie dure et qu'ils subsistent longtemps hors de l’eau. La Vive commune [Tr. draco] ne diffère des Perches que parce qu’elle est plus longue et plus mince. Sa taille est celle du maquereau. Les épines de ses opercules et de sa première nageoire sont très-piquantes et la rendent redoutable aux pêcheurs. Ou la trouve dans le sable sur les rivages de la Méditerranée : sa chair est délicate. Les autres espèces sont le Trachinus araneus, le Tr. radiatus, le Tr. vipera. VIVERRA, nom générique latin de la Civette, a servi à former les mots Viverridés et Viverriens, le premier désignant, d’après M. Is.-Geolfroy Saint- Hilaire, une famille de Mammifères qui comprend les genres0!/?'S, Belette, Civette, Chien, Hyène et Chat; le second, une tribu de cette même famille. VIVIER (du latin vivarium), bassin entouré de murs en terre ou en maçonnerie, rempli d’eau et destiné à conserver du poisson d’eau douce. Le plus souvent on le remplit d’eau courante : des grilles en bois ou en fer laissent un passage ouvert à l'eau, en même temps qu’elles empêchent le poisson de s’échapper. Quelquefois les viviers sont simplement de grands bassins d’eaux dormantes. — Chez nous, on y élève surtoutdes brochets, des truites, des carpes, des anguilles. On ne doit pas mettre les brochets et les truites avec des poissons d’espèces trop faible.s, qu’ils pourraient détruire ou inquiéter. On Jette dans le vivier les restes de la cuisine, des légumes cuits ou crus; aux approches des fortes gelées, on y jette de l’orge, du seigle, du blé ou autres graines. Pour prendre le poisson quand on en a besoin, on se sert de la trouble ou de la seine. — Les Romains déployaient beaucoup de luxe dans leurs viviers ; ils y élevaient les plus gros poissons et les nourris- saient avec soin : on connaît l’histoire de Vedius Pollio, qui, dit-on, jetait vivants à ses lamproies les esclaves dont il avait prononcé la mort. VIVIPARE (du latin vivus, vivant, et pario, en- fanter), nom donné, en Zoologie, aux animaux qui mettent bas leurs petits vivants, par opposition aux Ovipares qui pondent des œufs : les Mammifères et certains Reptiles, comme la Vipère, sont vivipares. Vivipare à bandes, nom vulgaire d’une Paludine. VIVRES. Dans le Langage militaire, on comprend sous ce nom tout ce qui sert à la subsistance du soldat : farines, pain manutentionné, riz, viandes, salaisons, légumes secs, sel, vin, eau-de-vie, café. De tout temps, l’approvisionnement des vivres a fixé l’attention des généraux expérimentés et a puis- samment contribué aux succès comme aux revers des grandes armées. En France, les premiers règle- ments pour la fourniture des vivres aux armées re- montent à Philippe le Bel, en 1311. En 1470, Louis XI créa deux commis généraux des vivres. Sous le règne de Henri 111 (1574) apparaissent les premiers Fournisseurs généraux o\i Munitionnaires (Foy. ce mot ), qui devinrent si fameux par leurs fortunes scandaleuses, surtout pendant les grandes guerres de l’Empire. Depuis la Restauration, c’est le Corps de l’intendance qui est chargé de l’admi- nistration et de la surveillance des subsistances. VIZIR, nom donné, chez les Turcs, à de hauts fonctionnaires. F. ce mot au Dict. univ. d'H. et de G. titre du chef des Monténégrins. VOCABLE (du latin vocabulum, mot), se dit de tous les mots qui composent une langue. Ce terme, fort employé jadis, puis abandonné, a été repris ré- cemment : il désigne particulièrement les substantifs. Dans la Religion, le mot Vocable a été adopté pour désigner le nom du saint sous le patronage duquel est une église. On dit, par exemple ; Cette église est sous le vocable de saint Jean. VOCABLLAIRE (du latin vocabulum, nom d’une chose), se dit en général de tout dictionnaire con- tenant simplement la liste alphabétique des mots ' d’une langue, sans explications détaillées ni exem- ples, et en particulier de tout recueil de mots ou termes qui appartiennent spécialement aune science ou à un art. Foy. dictionkaire. ■ * VOCAL (du latin vocalis, de vox, voix), ce qui a rapport à la voix. En Anatomie, on appelle cordes vocales les ligaments inférieurs de la glotte que constituent les ligaments thyro-arytcnotdiens, re- vêtus de la membrane muqueuse : elles sont à droite et à gauche du larynx. Musique vocale, musique écrite pour le chant : on l’oppose à la musique instrumentale. F. musique. VOCALISATION. Dans l’art du Chant, on appelle Vocalises des exercices préparatoires qui consistent à exécuter, sans paroles et sur une seule voyelle, sur Ta ou sur l’e, par exemple, une série de modu- lations, des roulades, etc. C’est un travail intermé- diaire entre le solfège et l’exécution des composi- tions vocales. Vocaliser, c’est exercer sa voix à exé- cuter avec aisance les difficultés du Chant. VOCATIF (du \M\nvocativus, qui sert à appeler), cas que l’on emploie quand on adresse la parole à quelqu’un : c’est la forme que prend le compellatif de la phrase. Dans les langues anciennes, le voca- tif est indiqué par une terminaison particulière. Dans les langues qui n’ont pas de forme pour ce cas, comme la nôtre, le vocatif peut être suppléé par l’interjection ô : 0 mon Dieu! VOCATiüN (du latin vocatio, appel). Ce mot, dont la signification ordinaire est celle de penchant prononcé pour une carrière, pour le commerce, par exemple, pour le barreau, etc., s’emploie aussi, dans le sens religieux, pour désigner ce mouvement, cette voix intérieure par laquelle Dieu nous invite d’une manière toute spéciale à la pratique de son culte. — La Vocation d’Abraham, qui fait époque dans la Chronologie, fut le choix que Dieu fit de ce pa- triarche pour être le père des croyants. La Voca- tion des Gentils est la grâce que Dieu leur a faite en les appelant à la connaissance de l'Évangile. VOCH'VSIEES ou vochysucées (du genre type Vochysia, formé lui-même de vochi, nom des plantes grimpantes au Chili), famille de plantes dicotylédones, se compose d’arbres et d’arbrisseaux exotiques, à feuilles entières, opposées ou verticil- lées, munies de stipules ; calice à 5 folioles inégales, corolle généralement tantôt monopétale, tantôt à 2, 3 ou 5 pétales; de 1 à 5 étamines; style simple, à stigmate subtrilobé, ovaire sessile, à 3 loges; fruit capsulaire, coriace ou ligneux. — Genres princi- paux ; Vochysia, Lozania, Erisma, etc. Ces plantes se trouvent au Chili, dans la Guyane et le Brésil; ce sont en grande partie des arbres qui bordent les rivières ou forment des forêts vierges. VOEU (dru latin votum), promesse faite à Dieu, par laquelle on s’engage à une œuvre qu’on croit lui être agréable. L’usage des vœux remonte à ,la plus haute antiquité ; on sait que la mort de la fille de Jephté et celle du fils d’idoménée furent le résultat de vœux aussi imprudents que barbares. On a de Ju- vénal une belle satire Sur les vœux [Sat. x). — Vœu se dit aussi de l’olfrande promise. Foy. ex-voto. Chez les anciens, on appelait Boucliers votifs des boucliers que l’on appendait dans les temples pour l’accomplissement d’un vœu; Jeux votifs, des jeux que l’on célébrait dans le même but. Nous appelons Messe votive celle qui est dite dans une intention par- ticulière, comme pour les malades, les voyageurs, etc., et qui ne fait point partie de l’office du jour. Vœux monastiques. Us sont ordinairement au nombre de trois ; vœux de chasteté, de pauvfeté et