Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 11 juin 1839, / par Eugène Franon, de Charette ... I. Déterminer si la salivation mercurielle peut avoir quelque avantage dans le traitement de la syphilis ... [etc].

  • Franon, Eugène.
Date:
1839
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Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 11 juin 1839, / par Eugène Franon, de Charette ... I. Déterminer si la salivation mercurielle peut avoir quelque avantage dans le traitement de la syphilis ... [etc]. Source: Wellcome Collection.

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    mouvements irréguliers, désordonnés, se montrèrent. La plupart des physiologistes ont obtenu des résultats différents lorsqu ils ont expé- rimenté sur cet organe : les uns en ont fait le siège de la sensibilité. M. Flourens l’a regardé comme le coordonnateur des mouvements; Gall l’a considéré comme présidant aux fonctions génératrices. Cette diversité d’opinions prouve qu’on ne connaît pas bien le rôle que rem- plit le cervelet. M. Flourens continua ses mutilations; il enleva les tu- bercules quadrijumeaux; après cette ablation paralysée de l’iris, perte de la vue. Malgré ces désordres, l’animal respira comme Legallois l’a- vait déjà indiqué; il exécuta des mouvements. On pouvait déjà con- clure que les parties enlevées n étaient pas indispensables à la respi- ration. Quel était donc le principe de celle fonction? Pour le connaître, M. Flourens répéta les expériences de Legallois; il retrancha davant en arrière par lamelles successives et peu épaisses les différentes par- ties de la moelle allongée; l’ablation des premières tranches fut suivie de gêne, d’anxiété dans la respiration qui s’accrut à mesure qu’on appro- che de la base, et aussitôt que les dernières parties furent atteintes, l’asphyxie fut instantanée. M. Flourens chercha à prouver que la moelle allongée non-seulement était le siège de la respiration, mais qu’elle en était aussi le principe d’action, comme le cerveau est la source du mouvement. Les expériences de Legallois l’avaient déjà dé- montré. M. Flourens enleva d’un seul coup toute la moelle allongée; la respiration fut à l’instant anéantie. 11 opéra sur des chats, des chiens, des lapins et des canards; il put conserver vivants pendant quatre à cinq jours des pigeons, des poules, auxquels il avait enlevé les lobes cérébraux, le cervelet et les tubercules quadrijumeaux; chez eux, la respiration ne fut gênée que dans les derniers moments. Il retrancha comme Legallois successivement les différentes parties de la moelle, obtint les mêmes résultats, et il tira la conclusion suivante : que, pour abolir la respiration, il faut détruire la moelle jusqu’à l’origine des nerfs vagues, cette origine y étant comprise. Maintenant restait à sa- voir quelle part prenaient au phénomène complexe de la respiration les nerfs pneumo-gastriques ; on les coupa , et l’animal continua de vivre,