Étude de physiologie expérimentale : de la conicine / par A.-L.-Edmond Casaubon.

  • Casaubon, A.L. Edmond.
Date:
1868
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Credit: Étude de physiologie expérimentale : de la conicine / par A.-L.-Edmond Casaubon. Source: Wellcome Collection.

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    Il y a donc des médicaments qui agissent directement sur les nerfs moteurs soit en les paralysant, soit en les excitant, et d’autres dont l’action se produit sur l'irritabilité musculaire. Les premiers, qui agissent directement et exclusivement sur les nerfs moteurs en les paralysant, sont : la curarine, la conicine et l’ésé- rine; ceux qui respectent l'excitabilité nerveuse et ne détruisent que la contractilité du muscle, sont : la vératrine et les sels de potasse, tels que le sulfocyanure de potassium qui en est le type, le chlorure de potassium, le chlorate de potasse, le nitrate de potasse ou sel de nitre, l’acétate de potasse, et le carbonate de potasse (l). Une troisième fonction du système nervo-musculaire, ajoute M. Sée, dépend d’un muscle strié, « le cœur. » Le cœur, par sa structure, se rapproche des muscles de la vie de relation, mais il ne reçoit pas les ordres du cerveau ; il possède en lui- inéme sa propre machine, et en dehors de lui n’a que des régulateurs. Il a par conséquent ses médicaments propres, dont quelques-uns ne détruisent que sa contractilité musculaire; ce sont la vératrine et les sels de potasse, tandis que les autres agissent directement sur son innervation. Mais, en dehors de ses médicaments propres agissant directement soit sur son innervation, soit sur sa muscularité, le cœu^ peut être influencé indirectement par d'autres médicaments. Dans l’étude de tout médicament il faut donc tenir compte de cette influence indirecte sur le cœur. De plus, les artères et les veines sont douées de deux propriétés : l’une « l’élasticité » et l’autre « la contractilité », contractilité due à leurs muscles lisses qu’il ne faut pas négliger dans l’étude des médi- caments nervo-musculaires, pas plus que l’influence de ces médica- ments sur d’autres fonctions telles que celles des mouvements réflexes et des sécrétions. De tous ces médicaments nervo-musculaires, c’est la conicine que j’ai prise pour sujet d’observation. Mon but en traitant de la conicine est d’en étudier les elfcts physiolo-. (1) G. Sée, Cours de Thérapeutique, 18G8.