Congrès Périodique International d'Ophthalmologie : compte-rendu comprenant les procès-verbaux des séances, les mémoires lus ou déposés, etc. 3e session, 2e congrès de Paris 12, 13 et 14 aout 1867 / rédigés ... par MM. les Drs. Giraud-Teulon & Wecker.

  • International Congress of Ophthalmology 1867 : Paris, France)
Date:
1868
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Credit: Congrès Périodique International d'Ophthalmologie : compte-rendu comprenant les procès-verbaux des séances, les mémoires lus ou déposés, etc. 3e session, 2e congrès de Paris 12, 13 et 14 aout 1867 / rédigés ... par MM. les Drs. Giraud-Teulon & Wecker. Source: Wellcome Collection.

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    tandis qu’il était plutôt rétracté vers le bord ciliaire. A l’endroit de l’opé- ration, pratiquée en bas, on rencontrait un prolapsus considérable de l’iris, qui se trouvait enclavé dans la sclérotique, à 3 mm. à peu près du bord de la cornée; le cristallin, d’un aspect grisâtre, paraissait gonflé et poussait l’iris en avant. L’examen ophthalmoscopique était rendu im- possible par la perte de la transparence des milieux de l’œil. Le globe oculaire, dont la consistance était légèrement diminuée, était sensible et la région ciliaire très douloureuse au toucher vers la périphérie inférieure delà cornée. L’autreœil souffrait d’une photophobie intense, était larmoyant et la malade ne pouvait guère s’en servir. L’examen des fonctions démontra que l’acuité visuelle de cet œil (à travers un verre bleu très foncé et à un éclairage très faible) n’avait pas diminué ; on constatait seulement une hypermétropie de i/iset un affaiblissement de l’accommodation en rapport avec l’affaiblissement général des forces de la malade, usée par les longues souffrances et les insomnies. En face de cet état, le diagnostic d’une névrose sympathique ne paraissait pas douteux. L'énucléation de l’œil, considéré comme cause de l’affection sympa- thique, inspirant des craintes à la malade, dont le système nerveux présen- tait tantôt une grande surexcitation, tantôt une prostration complète, il me vint à l’idée d’essayer, dans ce cas, la section des nerfs ciliaires dans la région sensible au toucher. Je pratiquai cette opération, delà manière que j’indiquerai plus loin, le 15 mai 1866, tout en prévenant la malade et le médecin de la famille que, dans l’hypothèse d’un insuccès, l’énucléation deviendrait indispensable. En se réveillant de la narcose, la malade déclara qu’elle ne ressentait plus ses douleurs habituelles dans l’œil opéré et dans la tète; le larmoie- ment et la faiblesse de l’autre œil atteint de névrose sympathique allèrent, à partir de ce moment, en diminuant; les symptômes de photophobie et d’irritabilité cessèrent bientôt entièrement, et, quinze jours après l’opé- ration, cet œil était revenu à son état normal. J’eus l’occasion de présenter la malade, quatre mois plus tard, à quelques confrères, parmi les- quels notre honorable président, M. de Graefe, et nous pûmes nous con- vaincre que la force visuelle et l’énergie de l’œil précédemment atteint de l’affection sympathique étaient normales, résultat que j’ai pu constater de nouveau, au mois de juin de celte année, c’est-à-dire plus d’un an après l’opération. En même temps aussi, j’ai pu acquérir la preuve que la sensi- bilité de la région ciliaire au toucher avait entièrement disparu. J’ai eu deux fois encore l’occasion de pratiquer la section des nerfs ciliaires dans des cas de névrose sympathique survenus, une fois après une brûlure