Congrès Périodique International d'Ophthalmologie : compte-rendu comprenant les procès-verbaux des séances, les mémoires lus ou déposés, etc. 3e session, 2e congrès de Paris 12, 13 et 14 aout 1867 / rédigés ... par MM. les Drs. Giraud-Teulon & Wecker.

  • International Congress of Ophthalmology 1867 : Paris, France)
Date:
1868
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Credit: Congrès Périodique International d'Ophthalmologie : compte-rendu comprenant les procès-verbaux des séances, les mémoires lus ou déposés, etc. 3e session, 2e congrès de Paris 12, 13 et 14 aout 1867 / rédigés ... par MM. les Drs. Giraud-Teulon & Wecker. Source: Wellcome Collection.

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    en bas, explique sa manière de procéder. Celle-ci repose sur « l’hor- reur » physiologique des yeux pour les images doubles et le pouvoir des muscles droits respectifs externes et internes de les éliminer par une contraction involontaire dans l’intérêt de la vue simple. A cette lin, après avoir placé devant l’œil amaurotique du malade un prisme de 10 à 25°, dont on lient la base du côté nasal, ou bien un prisme de 3 à 8° avec la base du côté temporal (l’abduction étant plus diffi- cile que l’adduction) on oblige le malade à lire de petits caractères. Dans ce cas, cet œil, s’il y a de la simulation, fera un mouve- ment correspondant et nécessaire, c’est-à-dire qu’il louchera, puisqu’il est impossible de lire ces petits caractères tant qu’ils paraissent dou- bles. Par contre, au moment où l’on ôte le prisme, l’œil fera le mouvement opposé et correspondant à la position de son congénère. Si l’œil, au contraire, est réellement amaurotique, il ne fera ni le mouvement nécessaire pour éliminer les images doubles provoquées par le prisme, ni le mouvement correspondant opposé au moment où l’on, ôtera celui-ci. Ce procédé présente cet avantage qu’il est inutile de faire aucune question au malade dont l’œil, malgré lui-même, confirme ou dément l’affirmation du patient. M. Laurence. — Je pense que l’usage du stéréoscope, tel qu’il a été proposé par M. de Graefe, suffit amplement à faire découvrir les fraudes en matière de simulation de l’amaurose unilatérale. M. Javal. — Comme M. Laurence, je crois que le stéréoscope fournit un excellent moyen de découvrir la simulation de l’amaurose. Dans un cas, mon optomètre binoculaire, qui est aussi un stéréos- cope, m’a presque permis de mesurer l’astigmatisme de l’œil prétendu amaurotique ; malheureusement la malade s’est aperçue un peu trop tôt de ce que je lui faisais faire. Le procédé le plus simple pour découvrir la simulation chez les malades peu méfiants, c’est d’interposer une règle entre eux et une page d’impression ; le plus souvent ils sont pris du premier coup et lisent les lettres que la règle ne laisse visibles que pour l’œil pré- tendu amaurotique. — Ce procédé permet en même temps, comme le prisme de M. de Graefe, de mesurer l’acuité visuelle de l’œil suspect, mais son application, comme celle du prisme, exige que le malade ne soit pas trop instruit.