Volume 2

Traité pratique des maladies de l'enfance : fondé sur de nombreuses observations cliniques / par F. Barrier.

Date:
1845
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Credit: Traité pratique des maladies de l'enfance : fondé sur de nombreuses observations cliniques / par F. Barrier. Source: Wellcome Collection.

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    c’est par le sang qui sert à sa nutrition, pendant la gesta- tion, que le fœtus reçoit la maladie, ou bien c’est par l’o- vule que la transmission a lieu. Du côté du père, le sperme fécondant peut être imprégné du principe générateur de la syphilis et le transporter au germe de l’embryon. Dans ces deux derniers cas, il faut admettre l’infection d’une substance sécrétée, fait admis par les uns, nié par les au- tres, mais qui au fond n’est pas plus invraisemblable que l’altération du sang que nous avons vue suffire à la trans- mission de la syphilis. Nous savons bien que cette altéra- tion des fluides sécrétés, due au virus syphilitique, est difficile à démontrer directement, et que la réalité de son influence sur la communication de la maladie est très- contestable chez l’adulte. Mais il n’est pas défendu de sup- poser que cette altération, trop faible pour agir sur des tissus arrivés à leur entier développement, peut exercer une action plus puissante sur la matière vivante, encore si faiblement organisée, si molle, si délicate, qui forme les premiers rudiments de l’ètre embryonnaire. Des faits bien observés par des hommes dignes de foi doivent laisser peu de doute à cet égard. Enfin le quatrième mode de transmission de la vérole aux enfants nouveau-nés a lieu par la lactation. Un enfant très-sain, s’il tette une femme infectée, peut contracter la maladie, alors même que le mamelon n’est le siège d’au- cune lésion. C’est ici le lait vicié qui devient l’agent de la communication. De même que dans d’autres circonstances la salive d’un enfant syphilitique, alors même que la bou- che est saine, peut transmettre la maladie à sa nourrice en développant des chancres sur les mamelons. Ces deux faits prouvent d’une manière péremptoire que les liquides sécrétés peuvent contenir et transmettre le virus syphili- tique, et dans certaines circonstances agir de la même manière que le pus d’un chancre primitif, c’est-à-dire agir sur le lieu même où le contact a lieu et comme par une espèce d’inoculation. Outre ces quatre modes de transmission qu’on peut considérer comme presque spéciaux à la syphilis des non-