The St. James's cookery book / by Louisa Rochfort.

  • Rochfort, Louisa
Date:
1903
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Credit: The St. James's cookery book / by Louisa Rochfort. Source: Wellcome Collection.

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    des rideaux neigeaux, laissait entrer lihrement lumiere et soleil. Cette cuisine etait meubJee de longues tables, blanches comme du ligne, d’un horloge en boite, d’un beau buffet de chene noir, qu’on releguait la parce qu’il ne ressemblait pas aux meubles alors en faveur, ces meubles sans grace, sans style non plus, inventes au milieu de ce siecle. Sur un dressoir, richement sculpte egalment, s’etalaient de superbes plats d’etain. Puis, une immense cheminee, ornee d’un lambrequin rouge et garnie de landiers en fer forge. Les beaux feux clairs qu’on allumait la, et comme ils sechaient vivement les gens mouilles ! “ Ouoiqu’on eut etabli un fourneau en briques au charbon de bois, la plupart du temps on faisait la cuisine a cette cheminee, pourvu d’une cremaillere, bien entendu, et done la taque, bien frottee, brillante, representait le jugement de Salomon. On suspendait les marmites et les coquemards a la cremaillere dentelee {crama, en patois du pays) ; on attirait les braises rouges sous les trepieds qui supportaient les casse- roles, les cocotes, les poelons, et la moule a gaufres. Dans 1’ interieur de la cheminee, on suspendait les ecumoires, les cuillers a pot, etc., a des barres de fer battu, luisant comme de I’argent. Je me rappelle aussi le long soufflet (appele canon) qui servait a attiser le feu ; un tuyau de fer, dans lequel on soufflait, en se gonflant les joues, comme on voit faire aux vents personnifies dans les tableaux mythologiques. “ Et dans ce cadre paisable et doux, je vois aller et venir, d’un pas egal et tranquille, miree dans les casseroles de cuivre, une vieille servante, chaussee de bas bleus, et de souliers de cuir, vetue d’une jupe d’indienne bien propre, d’un casaquin qui serrait a la taille les rubans de son tablier ; elle est coiffee d’un bonnet (collinette) immacule. Ah ! qu’elle faisait de bonne cuisine, cette vieille servante au teint frais ! Quel boeuf a la mode justement ! Toutefois, je preferais alors ses tartes, que personne ne fera plus aussi bien et qu’elle aimait tant a me voir manger. “ Mais la vieille servante est morte. On a vendu le buffet de chene noir et les plats d’dtain aux marchancle de curiosites. A la place de la bonne vieille, vous verriez, trottinant dans la cuisine (raccourcie pour y prendre un office), une jeune cuisin-