Étymologie / par L. Lereboullet.

  • Lereboullet, L. (Leon)
Date:
1888
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Credit: Étymologie / par L. Lereboullet. Source: Wellcome Collection.

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    S’il est vrai de dire que les sciences naturelles n’ont pas pris naissance en Grèce, puisque, parmi les mots dont elles font usage, il en est qui viennent de l’Égypte, d’autres qui remontent aux Sémites de l’Asie occidentale et quel¬ ques-uns aux Indiens, il faut reconnaître cependant que les Grecs sont le pre¬ mier peuple qui ait présenté un ensemble de faits et de théories constituant une véritable science de la nature. Leurs livres contiennent bien quelques mots d’origine étrangère, mais ces mots disparaissent presque tous au milieu de ceux du vocabulaire hellénique. Celui-ci s’imposa aux Romains, qui transcrivi¬ rent ou traduisirent les mots qu’ils trouvaient employés dans les écoles des médecins grecs. Plus tard les Syriens et les Arméniens, puis et surtout les Arabes, traduisirent sur le syriaque et quelquefois peut-être sur le grec les traités scientifiques qu’ils voulaient répandre dans les écoles. Ils y ajoutèrent des mots empruntés à leur langue nationale, substituant même parfois à des mots grecs, consacrés par l’usage, des mots arabes nouvellement formés. Mais ces substitutions sont rares. C’est le grec et le latin qui forment le fonds prin¬ cipal de notre nomenclature médicale. C’est dans Hippocrate, Aristote, Théo¬ phraste, Dioscoride, Rufus, Galitn, Celse, etc., que l’on trouve le plus grand nombre de ces mots techniques que l’usage a conservés. Faisons remarquer cependant que les mots techniques relevés dans les ouvrages de ces divers écrivains ne sont pas nécessairement de leur propre invention. Par exemple, le mot <p>sypov-ii paraît pour la première fois dans Galien, mais Galien lui-même en atteste l’usage chez ses prédécesseurs. Dans les écrits hippocratiques figurent bien des mots dont Hippocrate n’a pas été l’inventeur, et qu’il trouvait déjà usités chez les Asclépiades. Au moins n’avons- nous voulu comprendre, dans les listes suivantes, que des mots puisés aux sources mêmes de l’érudition ancienne. Dans les lexiques modernes des sciences naturelles, même dans ceux qui ont été rédigés par des savants familiers avec le grec et le latin, l’étymologie hellénique ou latine de beaucoup de mots ne distingue pas toujours les dérivés ou composés d’origine vraiment ancienne, et les dérivés ou composés dus à des écrivains modernes. Mots tirés d’Hippocrate. 'Apvopiy\, dit sans adjectif de la trachée artère, le suspenseur des poumons. —’Ao-Tpâyo<}oç. — ’Atzotù^IU (apoplexie). — ’Aptav- ptufflç. — Ayvoç (nom d’une plante). — Aipoppotâsç. — Bpôy^ta, désigne les anneaux de la trachée, non les bronches. — Ai7t><>yj. — Autrovpîa. — E’kUSopoç. — ’E7U7r>oov. — ZvpjuHFiç, fermentation, zymose (maladies zymotiques). — 'H/raTixoç, celui qui souffre du foie. — ®pôp&oç, thrombus. — *Ixtspoç. — K&ptot, ’éUÔpLUTOç, assoupissement. — Karâppovç. — Aâpuyç. — Aei7roQuatYj. — Tôt ïo/jï*. — NsootTtç, maladie qu’Hippocrate définit : une inflammation des reins, avec beaucoup de douleurs, quelquefois même de la dysurie et des sédiments fibreux ou sableux, accompagnés d’un peu de sang. — OtVoyàyoç. — noXù7rouç. — — InaGpLÔç. — Zrpayyovpta. — Tpuua.ru6ç, traumatique qui devrait s’écrire trômatique, suivant l’orthographe ionienne d’Hippocrate. — 'YTco^ôvSpioc. —Xolépx. — Yooa (les psoas). — ’O.pLOTzlà'toi. Mots tirés d’Aristote. ’Ao-ôpta. — BouSwv. — B/ooty/ia. — Aiâypaypta. — Ai^ot op-oç. — AvcrsvTspt'a. — M^viyÇ. — Ovpnvcp. — nây /.ps'xç. — ’il^expâ- vtov, etc. Mots tirés de Théophraste. AxavOa. — ’Axovtrov. — ’Aveptwvvj. — Avvjôov. —