De l'amputation sous-astragalienne : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 8 juillet 1852 / par J.-A.-D. Bourdette.

  • Bourdette, J.A.D.
Date:
1852
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Credit: De l'amputation sous-astragalienne : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 8 juillet 1852 / par J.-A.-D. Bourdette. Source: Wellcome Collection.

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    que celles-ci se terminent presque immédiatement au-dessus du ni- veau de l’articulation tibio-tarsienne. Au lieu d’élection , mêmes avantages, même intégrité des gaines, mais dangers plus considé- rables, à cause de l’étendue de la plaie et de son rapprochement du tronc. Si l’on compare maintenant ces différentes opérations sous le point de vue de la marche ultérieure des malades, les différences ne sont pas moins tranchées. A l’état normal, le pied représente une voûte à trois piliers, for- més , l’un postérieur, par les tubercules inférieurs du calcanéum ; les deux autres antérieurs , par la tête du premier métatarsien, d’un côté, et de l’autre, par l’extrémité du cinquième. Cette voûte reçoit, à l’union de son tiers antérieur avec ses deux tiers postérieurs, c’est- à-dire vers son point culminant, le poids du corps transmis perpendi- culairement par la jambe; dans la station, la voûte fait seule l’oflîce de base de sustentation. Il n’en est pas de même dans la marche quand le talon est élevé, le poids du corps est transmis à l’extrémité anté- rieure du métatarse ; sans (es orteils, Véquilibre serait impossible. Ils s’appliquent sur le sol, se moulent sur lui, les têtes des os du méta- tarse roulant de haut en bas sur les facettes phaîangiennes et for- ment un plan d’une étendue assez considérable pour conserver l’é- quilibre pendant le temps nécessaire. Quand, à la suite d’une opération , la longueur de la voûte a été diminuée, et les piliers antérieurs retranchés, la marche peut encore se faire ; l’expérience le démontre chaque jour, mais elle est plus ou moins pénible ou gênée , suivant la longueur du pied après l’ampu- tation; encore faut-il, pour quelle ne soit pas rendue tout à fait im- possible, qu’il soit survenu certains changements importants. Pour s’adapter à leur nouvelle fonction , les os et les ligaments ont dû changer de forme, de direction et de rapport. Les muscles divisés ont contracté , par leur extrémité incisée , des adhérences avec les parties voisines. L’articulation tibio-tarsienne a conservé une partie de ses mouvements, les ligaments et les tendons ne s’étant point ré- tractés, et n’étant point ni violentés ni tiraillés par le jeu des sur-