Étiologie de la Tuberculose chez les enfants / par Georges Bitterlin.

  • Bitterlin Georges.
Date:
1891
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Étiologie de la Tuberculose chez les enfants / par Georges Bitterlin. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by the Royal College of Physicians of Edinburgh. The original may be consulted at the Royal College of Physicians of Edinburgh.

    11/46 (page 11)
    a considéré comme héréditaires et qui sont devenus phthi- siques longtemps après la naissance de leurs enfants tubercu- leux, peut-être même après leur mort. Nous avons été à même d'observer plusieurs exemples analogues autour de nous. Ne semble-t-il pas plus logique alors de dire que la tuberculose a été acquise par une contagion quelconque. Une mère soigne son enfant atteint du croup ; elle contracte une angine diphté- rique ; dira-t-on que c’est un cas de diphtérie héréditaire? On voit que les données de M. Leudet doivent être nota- blement exagérées : quoi qu’il en soit l’hérédité de la tuber- culose doit être admise. Elle l’a été de tout temps, et d’une façon générale, par le public et par les médecins. Quelques voix bien rares se sont élevées à l’encontre de cette opinion, et parmi les plus dignes d’être écoutées, on doit citer celle de Louis qui niait l’existence de toute maladie héréditaire. Niemeyer, de son côté, déclare que l’hérédité de la phthisie n’est pas démontrée. Toutefois, ce sont les découvertes de Villemin qui ont contribué le plus à modifier les notions étio- logiques sur ce sujet. Mais malgré de hardis novateurs, cette croyance à l’hérédité est bien enracinée dans l’esprit de la majorité des médecins. Hérard et Corail l’admettent dans 38 p. 0/0 des cas, et M. Corail déclare encore, en 1890, que « l'hérédité de la tuberculose est un fait indéniable, bien que, très heureusement, elle soit loin d'être aussi fréquente qu'on l'a cru autrefois ». Nous croyons que cette phrase résume l’état actuel de la question. 11 existe donc des hérédo-tuberculeux. Mais il y a deux fa- çons de concevoir cette hérédité morbide. Est-ce le germe tu- berculeux, le bacille, que l’enfant apporte en naissant ; ou bien vient-il au monde avec une aptitude, transmise par ses