Dissertation sur la gangrène extérieure : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 5 mai 1837 / par Jean-Joseph-Édouard Blondel.

  • Blondel, Jean Joseph Édouard.
Date:
1837
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Credit: Dissertation sur la gangrène extérieure : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 5 mai 1837 / par Jean-Joseph-Édouard Blondel. Source: Wellcome Collection.

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    M, Larrey a remarqué que la gangrène attribuée à l’action du froid survenait toujours quand la température s’élevait ; il en a conclu qu’elle était la suite de la réaction qui s’opérait quand la congélation des fluides cessait. On peut donc rapporter cette espèce à celle pro- duite par l’inflammation maligne. Certains principes délétères, tels que l’urine et les matières ster- coralcs épanchées, les matières animales putréfiées, le principe mor- bifique du charbon, de la pustule maligne, le venin de la vipère, soit qu’ils agissent en produisant une irritation locale, soit par l’efTet d’une intoxication spéciale, produisent des escarres d’abord livides, qui prennent bientôt une teinte ardoisée, avec ramollissement et prompte décomposition des tissus. Ces symptômes locaux sont accom- pagnés de symptômes généraux lrès-vari.ables. • On peut encore citer, parmi las gangrènes produites par les prin- cipes délétères, celle connue sous le nom de gangrène de la bouche des enfants et des parties génitales des jeunes filles. Celte espèce de gangrène, qui n’attaque pas seulement les enfants, mais quelquefois aussi les adultes, paraît provoquée par une alimentation de mauvaise nature, la malpropreté, le séjour dans les lieux bas, humides, non aérés. Elle se rencontre surtout chez les sujets débiles, scrofuleux, et disposés au scorbut. Elle débute ordinairement par une légère érosion à la membrane muqueuse de la bouche ou des grandes lèvres : cette érosion s’étend peu à peu, sans incommoder beaucoup le malade ; elle devient gri- sâtre, et se recouvre d’une couenne inorganique très-tenace; mais, au bout de quelque temps, elle fait des progrès rapides, envahit les parties environnantes, auxquelles elle ne laisse pas de traces d’orga- nisation. Il s’écoule un liquide sanieux , d’une odeur extrêmement fétide; l’escarre devient noire ; et si l’on n’arrête pas à temps celte redoutable maladie, la mort survient ordinairement du huitième au douzième jour. La gangrène, par suite de l’usage-du seigle ergoté, a présenté des symptômes divers, comme le prouve la diversité des descriptions qu’en ont faife les auteurs : tantôt la gangrène était précédée de symp,-