Dissertation sur la gangrène extérieure : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 5 mai 1837 / par Jean-Joseph-Édouard Blondel.

  • Blondel, Jean Joseph Édouard.
Date:
1837
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Credit: Dissertation sur la gangrène extérieure : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 5 mai 1837 / par Jean-Joseph-Édouard Blondel. Source: Wellcome Collection.

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    citation; si, au contraire, le sujet est débile, ou qu’il soit dans un des étals que j’ai désignés comme prédisposant à la gangrène et l’ag- gravant, on voif apparaître des symptômes d’asthénie. Dans le pre- mier cas, le pouls est plein, dur, fréquent; la peau est brûlante; puis surviennent la céphalalgie, les soubresauts des tendons, le dé- lire, la sécheresse de la langue, la soif vive. Dans le second cas , les symptômes généraux sont la petitesse, la faiblesse et la fréquence du pouls , la gène de la respiration, les lipothymies, les sueurs froides et visqueuses , les excrétions fétides, les urines noirâtres, la lividité de la face, et l’atTaiblissement des organes sensitifs externes. L’absorption , ou le défaut d’absorption de la matière putride provenant de la dé- composition des escarres , influe d’une manière importante sur l’ap- parition des symptômes généraux. MARCHE ET DURÉE. — La marche de la gangrène varie selon lâge, la constitution, l’état des forces du malade, et la structure des organes qu’elle attaque. Elle est rapide chez les enfants, les personnes robustes, dans la peau, le tissu cellulaire, les muscles; elle est plus lente chez les sujets débiles , dans les vaisseaux, les tendons, les apo- névroses , qui jouissent aussi de la propriété de résister long-temps à la mortification. Dans quelques circonstances, la gangrène envahit un membre entier en vingt-quatre heures; rarement elle met plus de vingt jours à se borner; mais, dans les gangrènes dites séniles, les progrès ne sont pas toujours terminés en deux ou trois mois, et même davantage. La gangrène offre, dans sa marche, quatre périodes constantes, si la mort ne vient pas l’arrêter: i° perte absolue de la chaleur, de la sensibilité et du mouvement; coloration grisâtre, livide, ardoisée ou noirâtre; ramollissement ou dessèchement complet du tissu; dégage- ment de gaz d’une fétidité particulière; 2“ l’inflammation s’établit autour de escarres, suivant l’irrégularité de leur forme; il se mani- feste un sillon entre les parties mortes et les parties vivantes; celles-ci présentent une surface ulcéreuse; 3“ la surface ulcéreuse ayant gagné de proche en proche, l’on voit s’opérer l’élimination des parties mor- tifiées; /,» les ulcérations, les excavations^ résultant de la perle de substance , se cicatrisent.