De l'ophthalmie diphthéritique : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 9 novembre 1866 / par Cyprien Raynaud.

  • Raynaud, Cyprien.
Date:
1866
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Credit: De l'ophthalmie diphthéritique : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 9 novembre 1866 / par Cyprien Raynaud. Source: Wellcome Collection.

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    CAUSES OCCASIONNELLES. Ces causes sont extrêmement nombreuses; nous ne mention- nerons ici que les principales. Celle que l’on admet le plus généralement est l’impression du froid et surtout du froid humide. Nous savons déjà que c’est en aütomne et au printemps qu’on observe le plus d’épidémies de cette affection. Or, n’est-ce pas à cette époque qu’on observe le plus de ces transitions brusques de la température, qui sont si fu- nestes, et aussi le plus de phthisies, de croups, de laryngites, de bronchites, de pneumonies, c’est-à-dire de ces maladies engen- drées par le froid? Tout cela s’explique aisément : qu’après plu- sieurs jours de beau temps et de soleil viennent tout à coup, et sans la moindre transition, quelques jours de pluie, de froid ou de brouillard, comme cela par exemple arrive si souvent à Paris; aussitôt l’organisme, qui n’était nullement habitué à des tran- sitions si brusques de température, est saisi tout entier, et n’a plus alors la même force pour résister aux agents extérieurs cons- pirés contre lui, et qui tendent sans cesse à le détruire. M. Giraldès a signalé que c’était surtout à la suite des fièvres éruptives, comme la rougeole, la scarlatine, la variole, et prin- cipalement à la suite de la scarlatine, qu’on observait cette af- fection chez les enfants. MM. de Græfe, Wecker, Testelin et Warlomont ont fait la même remarque. Cependant les statistiques sont insuffisantes sur ce point; et la science, là-dessus, est loin encore d’avoir dit son dernier mot. Mais ce qui est aujourd’hui incontestable, et ce qui s’explique aisément, c’est que toutes les ophthalmies et la plupart des af- fections, soit des paupières, soit du globe oculaire, soit même des tissus intra-orbitaires qui entourent l’œil, sont tout autant de causes occasionnelles pour cette maladie. Tous les faits que nous avons observés noiis-même, la plupart de ceux observés . par M. Giraldès à l’Impital des Enfants malades, concordent sur ce point; c’est surtout, en effet, parmi les enfants qui entrent à