De l'ophthalmie diphthéritique : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 9 novembre 1866 / par Cyprien Raynaud.

  • Raynaud, Cyprien.
Date:
1866
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Credit: De l'ophthalmie diphthéritique : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 9 novembre 1866 / par Cyprien Raynaud. Source: Wellcome Collection.

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    — 0 — i vail sera étrangement facilité. Et d’abord posons l)ien nettement la question pour ne pas nous égarer : pour certains, l’ophthalmie diphthéritique n’existe pas ; pour d’autres, elle n’est qu’un épi- phénomène, une simple complication, pour ainsi dire, de l’oph- thalmie purulente ; ceux-ci en font une maladie à part ; ceux-là la confondent avec toutes les ophthalmies plastiques; les uns enfin en font une maladie purement locale, les autres la consi- dèrent comme se rattachant à une maladie générale. A laquelle de ces opinions faut-il s’arrêter, et où est la vérité au milieu de tant d’idées contradictoires ? C’est ce qu’il s’agit d’examiner. L’auteur qui, après M. de Græfe, s’est occupé le plus de l’oph- thalmie estM. le professeur Buisson, de Montpellier. Or, si on lit attentivement les travaux et les faits publiés par ce savant observateur, on est bien vite convaincu, comme le fait remar- quer judicieusement M. Wecker, qu’il a donné beaucoup trop d’importance à la sécrétion fibrineuse et coagulable qui forme des membranes sur la conjonctive, et qu’il n’a nullement tracé le vé- ritable caractère de la diphthérie. Il me suffira, pour le prou- ver, de citer ici la remarquable observation que cet auteur a pu- bliée en 1845, observation sur laquelle repose la base de tous ses travaux. Je la cite avec d’autant plus de plaisir, qu’elle a été le point de départ de tout ce qui s’est publié plus tard sur cette question, et que, en éveillant l’attention des observateurs sur ce sujet, elle a puissamment contribué aux progrès que nous avons faits sur cette maladie.' OBSERVATION Jacques Laurens, dgé de quarante ans, exerçant la pmCession de douanier, est entré le 28 novembre 1845 à la salle d’ophthalinologie de l’hôpital Saint- Eloi. Dès mon arrivée à l’hôpital, le malade présente les signes d’une innam- malion confirmée de la conjonctive oculaire et palpébrale. Le globe de l’œil est lui-même le siège de douleurs vives dans ses parties profondes, et le tissu cel- lulaire de l’orbite participe à la congestion inllammaloire. Le gonllemeiit de ce tissu est assez considérable pour refouler l’œil en avant et former une tu-