Dissertation sur la chlorose ou pâles-couleurs : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 18 mars 1842 / par Émile-Jean-Raymond Maturié.

  • Maturié, Émile Jean Raymond.
Date:
1842
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Credit: Dissertation sur la chlorose ou pâles-couleurs : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 18 mars 1842 / par Émile-Jean-Raymond Maturié. Source: Wellcome Collection.

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    tube digestif et de toute leur constitution, il vaut mieux souvent con- descendre à leurs désirs que de les contrarier ; car l’observation a dé- montré que les substances recherchées par ces appétits anormaux pro- curaient parfois une amélioration inespérée. Cependant la condescendance du médecin doit avoir des bornes à cet égard; et l’observation des effets de ce régime insolite lui apprendra bientôt s’il lui est permis de le continuer, ou s’il doit le suspendre. Enfin, il cherchera à procurer aux malades un air pur, vif et fréquemment renouvelé, car la viciation de l’atmosphère a toujours de fâcheux résultats et amène fréquemment l’appauvrissement et la détérioration de l’organisme le plus robuste. C’est ainsi que l’habitation à la campagne ou dans un site bien aéré doit être recherchée toutes les fois que cette condition est facile à remplir. L’habitation a la campagne est conseillée par le professeur Astruc , ainsi que les promenades fréquentes, surtout lorsque les règles sont ir- régulières et suspendues, et que la chlorose paraît dépendre de ce dérange- ment menstruel. ( De chlorosi, t. I!, p. 2 et 43; spec. 2.) En certains cas , les pàles-couleurs paraissent, en effet, dépendre de la suppression du flux cataménial ; et les auteurs les plus recommandables n’hésitent pas à adopter une semblable opinion , et à mettre en usage tous les moyens propres à remplir ce but. Cette maladie , selon le professeur Sauvages (nosol., lieu cité, pag. 505), dépend si fort de la suppression du flux menstruel, qu elle cesse dès que son cours est rétabli. Dans le but d’ob- tenir le rétablissement ou la régularisation de la fonction périodique, on mettra en usage les pilules avec la rhue et l’aloès. Voici comment se conduit le professeur Lallemand : il prescrit, aux époques menstruelles, quatre ou cinq sangsues aux grandes lèvres, appliquées avec la plus grande régularité ; en même temps il administre des pilules faites avec deux grains de seigle ergoté, un grain de rhue et un grain d’aloès, dont il fait prendre neuf par jour à trois moments différents; enfin , il * prescrit de temps en temps des pédiluves sinapisés. On sent aisément que l’application des sangsues est subordonnée à la force des malades, et qu’il faudrait s’en abstenir dans le cas de grande faiblesse. Bien que certaius écrivains de nos jours aient nié l’influence de la thérapeutique proposée contre la chlorose qui reconnaît pour cause un