Traité sur le vénin de la vipere, sur les poisons americains, sur le laurier-cerise et sur quelques autres poisons végetaux. : On y a joint des observations sur la structure primitive du corps animal. Différentes expériences sur la reproduction des nerfs et la description d'un nouveau canal de l'oeil / Par Mr. Felix Fontana, Physicien de S.A.R. l'Archiduc Grand-Duc de Toscane et Directeur de son cabinet d'histoire naturelle. Avec plusieurs planches.

  • Fontana, Felice, 1730-1805.
Date:
1781
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Credit: Traité sur le vénin de la vipere, sur les poisons americains, sur le laurier-cerise et sur quelques autres poisons végetaux. : On y a joint des observations sur la structure primitive du corps animal. Différentes expériences sur la reproduction des nerfs et la description d'un nouveau canal de l'oeil / Par Mr. Felix Fontana, Physicien de S.A.R. l'Archiduc Grand-Duc de Toscane et Directeur de son cabinet d'histoire naturelle. Avec plusieurs planches. Source: Wellcome Collection.

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    / fiiii de fon refei'voir, c'eft que Tes attaches à Tune et à l'autre mâchoire font placées de manière qu'il ne peut fervir que très foiblement à la Vipère pour fermer fa gueule. D'où il réfulte que ce n'eft pas celui ci fon principal ufage. Les poils des barbes du renard pénètrent et palTent facile- ment de la véficule par le conduit excréteur et vont fortir par Torifîce fitué à la partie interne de la guaine; et j'ai quelque fois réufîi à les faire parvenir jufqu'à l'ouverture ellyptique de la pointe de la dent. C'eft donc là bietr certainement la route que fuit cette humeur jaune pour aller fortir par le petit oriHce de la guaine, le quel correfpond précifément à la hauteur du trou parabolique de la dent, (a) Et comme la guaine s'adapte très étroitement fur la bafe de la dent canine, il faut néceflairement que le venin qui fort de fon conduit par le petit orifice, entre tout entier dans le trou de la dent; et quoiqu'il coule avec abon- dance par ce canal, il n'a garde de fe répandre dans la guaine, vu que l'orifîce par oià il fort efl: infiniment plus petit que le trou parabolique, au quel l'application intime de la guaine le fait correfpondre immédiatement. En un mot, il y pafle tout entier, fur tout lorfqu'il n'y a qu'une feule de ces dents. Bien plus, j'ai obfcrvé que û on replie la guaine de delTus la bafe des dents, cd qu'on prelle un peu de proche en proche fur le conduit, le venin fe porte par une pente naturelle vers le trou de la dent, qu'il remplit en entier avant qu'il s'en répande une goutte dans la guai- ne . Or cette pente naturelle n'a d'autre caufe qu'une petite fof- fettc {a) Il paroitra fort étrange que le Dodeur Jaraes que a écrit après le Dodeur Mead, ait affirmé, dans fon dictionnaire de médecine, que le véritable re- fervoir de cette liqueur eft le Tac qui couvre la racine des groîTes dents de ïa Vipère, €t qu'au haut de ce fac on trouve une petite véficule qui s'ou- vre à fon extrémité pour donner paflage aux dents qui verfent le venin . Il paroit cependant que cet écrivain a fait beaucoup d'expériences far la Vipè- re , ec avec le deflein de les bien faire.