Dissertation zoologique et médicale sur le taenia humain, ou ver solitaire; : présenteé et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 16 janvier 1812, / par Victor Amédée Delisle.

  • Delisle, Victor Amédée, active 1812.
Date:
1812
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Credit: Dissertation zoologique et médicale sur le taenia humain, ou ver solitaire; : présenteé et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 16 janvier 1812, / par Victor Amédée Delisle. Source: Wellcome Collection.

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    ( ,3 ) quantité quTil a trouvée dans le même individu. On possède encore un grand nombre d’observations analogues. La durée de l’existence du taenia est encore ignorée ; mais il pa¬ raît vivre long-temps ; cum hominc consenescit, dit Hippocrate ; on a vu en effet des personnes en rendre des portions toute leur vie, sans jamais rendre la tête. L’originedu tænia, ainsique celle des autres espèces de vers ,est un point de l’helminthologie qui a bien embarrassé les naturalistes.Mille opinions diffei entes ont été émises sur ce sujet ; et l’on a vu une foule d’hypothèses plus ou moins ingénieuses être tour à tour bâties et dé¬ truites : parmi cette multitude de systèmes , qu’il serait fastidieux de rapporter ici, deux surtout ont régné depuis long-temps dans les écoles; suivant l’un, qui a pour sectateurs Hippocrate, Ilartsoeker, Spigelj Bloch,Cabanis, etc. ,on pense que les vers s’engendrent spon¬ tanément dans le corps sans la préexistence des germes ; suivant l’autre, qui compte au nombre de ses défenseurs Linné, Rœderer, JVagler, Hoffmann , Van-S wieten, Boerhaave > Vandoeveren , Brcra, etc., on croit que leur génération a lieu parle développe¬ ment d’œufs ou de germes qui viennent du dehors, et qui sont in¬ troduits et déposés dans notre cor ps au moyen des alimens et des boissons que nous avalons, et de Pair que nous respirons. Il y a cer¬ tainement de bien fortes objections à faire contre l’une et Pautre de ces hypothèses. Comment expliquer, par exemple, selon la dernière, la formation du tænia et des autres vers dans le fœtus pendant la gestation, comme Hippocrate, Brendel, Raulin, Selle, etc., en rap¬ portent des exemples? Quoiqu’il en soit, ne nous arrêtons pas davan¬ tage sur une matière qui est encore couverte d’un voile mystérieux. Ingenue fateor, disait le célèbre Retzius, en examinant les diverses hypoihèses émises par les auteurs &ur ce sujet, unam hypothesim non minus obscuram esse quàm alteramj Jateor eliam me nescire quœ vera sit harum , nec opinari me audere, ob dijficultates ab utrâque parte mihi impenetrabiles. Le tænia paraît être ovipare et hermaj hrodite. Werner croit