D'une nouvelle espèce de tumeurs bénignes des os, ou tumeurs à myéloplaxes / par Eugène Nélaton.

  • Nélaton, Eugène.
Date:
1860
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Credit: D'une nouvelle espèce de tumeurs bénignes des os, ou tumeurs à myéloplaxes / par Eugène Nélaton. Source: Wellcome Collection.

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    rneur, à une époque où l'anatomie générale venait à peine de naître, et où l'on était encore loin de prévoir l'intérêt scientifique qui pour- rait résulter plus tard des études microscopiques. Mais il est un autre desideratum que nous ne saurions trop regretter. L'auteur ne nous dit point si la malade a été suivie et revue un certain temps après l'opération ; or nous savons quel intérêt immense s'attache à ce genre de recherche habituellement si peu cultivé. Sans doute c'est déjà quelque chose que cette malade ne soit pas revenue pour une récidive, et cette donnée négative, combinée au jeune âge du sujet et à ce que nous savons aujourd'hui de ces tumeurs, peut con- stituer une forte présomption en faveur de la guérison définitive; mais nous aurions désiré, sur ce point, un renseignement affir- matif, consigné dans l'observation, et présenté d'une manière tout à fait explicite. C'est une lacune véritable que de ne point l'y trouver: nous la déplorons d'autant plus que, sans cette omission , il ne man- querait à cette relation aucun détail important, et elle mériterait de figurer parmi les plus intéressantes et les plus instructives de nos ob- servations. Deux points méritent spécialement de fixer l'attention : d'abord cette coloration d'un rouge très-foncé et appréciable par transparence à travers la membrane muqueuse, signe que nous avons déjà fait remarquer dans l'observation 6, et qui est, à noire connaissance, le seul moyen de diagnostic des tumenrs à myélo- plaxes; et ensuite, celte solution de continuité de l'os qui était annoncée par une légère mobilité des denx fragments de la mâ- choire, circonstance que nous n'avons pas eu occasion d'observer jusqu'ici, mais qui autoriserait peut-être, dans un cas semblable, à suivre l'exemple de Dupuytren en pratiquant d'emblée la résection du maxillaire; c'est, du reste, une question dont la solution doit être laissée, pour chaque cas en particulier, au discernement du chirurgien. M. Silbert (d'Aix) a eu occasion d'opérer, il y a trois ans, un beau type de tumeur à myéloplaxes de la mâchoire inférieure. Il en a fait l'objet d'une communication à la Société de chirurgie (24 dé-