Contribution à l'étude de la fièvre dite méditerranéenne (fièvre de Malte) : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 31 juillet 1903 / par Israël Eugène Hayat.

  • Hayat, Israël Eugène, 1879-
Date:
1903
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Credit: Contribution à l'étude de la fièvre dite méditerranéenne (fièvre de Malte) : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 31 juillet 1903 / par Israël Eugène Hayat. Source: Wellcome Collection.

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    quer que l’ouvrage de Kelsh et Kiener avait des lacunes. Une année après sa publication, Sezary, d'Alger, écrit, en 1889, dans la .Revue de Médecine : « 11 existe fréquemment à Alger une lièvre continue, différente de la dothienentérie et du paludisme, et qui, contrairement aux assertions de Kelsh et Kiener. n’est pas de la typho-malaria ». Cet auteur en fait une sorte de septicémie gastro-intestinale favorisée par le climat chaud, mais, dans ce court travail, il ne nous fixe pas sur la symptomatologie des cas qu’il a en vue, de sorte qu’il ne nous renseigne guère sur l’existence de la fièvre méditerranéenne en Algérie. Beaucoup d’algériens, encore entichés des idées de paludisme, ne peuvent pas croire qu’il puisse exister en Algérie des fièvres autres que la malaria : ils trouvent compréhensibles tous les méfaits attribués à cette maladie « depuis l’hyperhydrose plantaire jusqu’au prurit anal d’origine tellurique», et ils ne veulent pas en chercher la cause ailleurs ! Semblables à ces malades qui craignent de connaître la vérité sur leur état, ils crai- gnent d’ajouter un nom nouveau à la liste déjà longue des maladies endémiques de l’Algérie, préférant se bercer dans les douces illusions du pronostic, réputé toujours bénin, du paludisme. Et pourtant, que d’affections fébriles en Algérie qui résistent à la quinine ! 11 faudra commencer à mettre un peu d’ordre dans toutes « ces fièvres du pays », et l’on com- prend que, pour résoudre la question de savoir si la fièvre méditerranéenne existe en Algérie, nous ayons rencontré de grandes difficultés. Nous avons pu, heureusement, entrer en relations avec nos maîtres de l’Ecole d’Alger et des praticiens de Bougie et d’Oran ; nous sommes actuellement tout à fait édifié. « Je reconnais, nous écrit le professeur Brault, qu’à Alger même on trouve une lièvre, une entité clinique res- semblant point par point à la fièvre dite de Malte. J ai