Contribution à l'étude de la fièvre dite méditerranéenne (fièvre de Malte) : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 31 juillet 1903 / par Israël Eugène Hayat.

  • Hayat, Israël Eugène, 1879-
Date:
1903
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Credit: Contribution à l'étude de la fièvre dite méditerranéenne (fièvre de Malte) : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 31 juillet 1903 / par Israël Eugène Hayat. Source: Wellcome Collection.

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    ble vraiment que l’organisme, provoqué à la fièvre par la cause morbide, continue sans grand dommage à faire de la fièvre et des sueurs par une sorte d’habitude tenace, dont la puissance se manifeste, visible et indéniable, par une résis- tance absolue aux antithermiques. L’appareil calorique est monté suivant un certain mode et il fonctionne suivant ce mode anormal sans autre altération organique notable. » Si cette période longue et monotone se prolonge, le malade,en raison d’une sensation de faiblesse qui l’empêche de se tenir debout, est confiné au lit, anémié, émacié, exposé à des douleurs rhumatismales ou névralgiques intenses, qui peuvent le surprendre à la moindre exposition au froid, au premier changement de la température ou à la suite de l’excitation nerveuse la plus insignifiante. Désappointé à chaque reprise de la température, le patient porte sur son visage l’expression d’une apathie découragée. Son état d’émaciation, les sueurs profuses, la fièvre, la toux provoquée par la bronchite ou la congestion concomi- tante, font nécessairement songer à ces tuberculeux arrivés à la période cachectique ..Quiconque a vu des malades dans certaines stations de villégiature, arrivés à cette période, oublie difficilement le tableau qu’il a eu devant lui. Défervescence. Graduellement, vers la fin du 2rae ou 3mc mois, quelquefois plus tard ou plus tôt, la température redevient presque normale le matin, avec une légère éléva- tion le soir, les sueurs ont disparu, la langue est rouge, le malade demande a manger... Décidément, le processus mor- bide paraît s’arrêter. Ne l’assurez pourtant pas au malade, car il vous arrivera souventd’être déçu dans vos prévisions... Les joues se remplissent, les forces reviennent, la tachy- cardie cesse, l’appétit augmente beaucoup, tous les aliments sont bien supportés : c’est la convalescence qui dure quatre h. 2