Notions pratiques sur les exercices du corps : appliqués aux différents ages observations succinctes concernant l'art de fortifier, d'entretenir ou de rétablir la santé par les exercices avec quelques documents sur la gymnastique militaire / par N. Laisné.

  • Laisné, N. (Napoléon), 1810-1896.
Date:
1875
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Credit: Notions pratiques sur les exercices du corps : appliqués aux différents ages observations succinctes concernant l'art de fortifier, d'entretenir ou de rétablir la santé par les exercices avec quelques documents sur la gymnastique militaire / par N. Laisné. Source: Wellcome Collection.

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    même temps, l’enfant ne manquera pas encore de l’imiter, et, s’il peut profiter de ses enseignements, il ne les ou- bliera jamais. Il n’est donc pas plus difficile de développer les facultés physiques des enfants, en vue du beau et du bien, qu il n’est difficile aux moralistes de les conduire dans cette même voie; il suffit, pour cela de leur servir d exemple, en théorie comme en pratique. Il est difficile de parler de soi sans paraître orgueilleux ; mais, lorsqu’on n’a que la pensée de présenter des exem- ples avec l’espérance de les voir suivre, on peut met- tre de côté la modestie et présenter les choses telles qu’elles sont. Je ne vois pas, du reste, qu’il soit logique de taire ce qu’on a pu faire de profitable à l’humanité. Omettant donc ce que mes forces et ma santé m’ont permis d’accomplir pour la vulgarisation de l’enseigne- ment gymnastique proprement dit, je dirai tout de suite que, lors de mes premiers essais de soulagement sur les malades des hôpitaux, pendant des années j’ai consa- cré huit à dix heures par jour à l’établissement des premiers gymnases, et aussi pour masser, friction- ner et exercer les malades. En voyant les gymnases des hôpitaux dans l’état où ils se trouvent aujourd’hui, il est difficile, quand on n’en soupçonnait pas l’existence, d’avoir une idée des efforts qu’il nous a fallu faire pour venir à bout d’une pareille tâche. Ainsi, à l’hôpital des Enfants malades, du 22 août 1849 à la fin de février 1850, douze enfants, les moins infirmes, ont roulé, à une dis- tance plus ou moins grande, quarante-quatre mille pe- tites brouettées de terre ou de sable. A la Salpêtrière, les travaux commencés le 28 oc- tobre 1851, avec le secours des femmes et des filles les moins malades, n’ont été terminés qu’à la fin de juillet 1855. Jusqu’à ce que les gymnases couverts aient été con-