Des phénomènes de contraction musculaire observés chez des individus qui ont succombé a la suite du choléra ou de la fièvre jaune / par George-Henry Brandt.

  • Brandt, George Henry.
Date:
1855
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Des phénomènes de contraction musculaire observés chez des individus qui ont succombé a la suite du choléra ou de la fièvre jaune / par George-Henry Brandt. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The University of Leeds Library. The original may be consulted at The University of Leeds Library.

    20/48 (page 20)
    «uré qa'irii'y avait plus ni respiration, ni battements du cœur : je dépouillai alors le cadavre de tout vêteîiient, et déjà les membres inférieurs étaient le siège de contraciions ; presque en nriême temps les muscles du bras droit entrèrent en mouvement ; ceux de la poi- trine présenlèrept les mêmes phénomènes que ceux décrits dans le cas précédent. Huit à dix minutes après, les muscles faciaux se con- tractèrent fortement ; la physionomie paraissait exprimer la douleur; la bouche, qui était feroiée, s'ouvrit spontanément et resta ainsi quelques instants pendant lesquels il sembla y avoir une lutte entre les muscles de la région sus-hyoïdienne et les masséters ; enPm, au bout d'une minute à peu près, ces derniers l'emportèrent, et les deux mâchoires se tinrent ress rrées l'une contre l'autre. Dans ce cas, les contractions arrivèrent subitement, et envahirent tout le corps eu même temps ; les membres restèrent ainsi dans un état de con- traction , sans présenter les mouvements alternatifs de flexion et d'extension. J'ai vu cet homme plusieurs fois dans la journée ; ses membres étaient fléchis, roides, et lorsqu'on les étendait, ils re- prenaient leur position primitive de flexion ; cet état dura dix-huit heures ; la rigidité cadavérique vint le surprendre dans cette po- sition. Observ. HI. Le 14 juin iSid, une blanchisseuse, âgée de vingt- quatre ans, de faille assez grande et qu'on disait être très-forte, me fit appeler h onze heures du matin. Au moment où je la vis, elle était dans une prostration complète, froide, ayant l'haleine glacée, et une odeur métallique, traits crispés, pouls filiforme; les mem- bres avaient, de temps en temps, des crampes assez légères ; les battements du cœur étaient à peine perceptibles. Je fis administrer une potion excitante; en même temps, je lis faire des frictions, sèches d'abord , et fortement rubéfiantes ensuite ; les frictions avec l'eau glacée, qui m'avaient merveilleusement réussi dans deux cas précédents, n'ont pas produit le moindre changement dans son état; elle succomba une heure et demie après, en faisant quelques mou-