De l'hymen : thèse présentée à la Faculté de médecine de Strasbourg et soutenue publiquement le mercredi 20 décembre 1865, à 4 heures du soir, pour obtenir le grade de docteur en médecine / par P.A. Félix Roze.

  • Roze, P.A. Félix.
Date:
1865
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: De l'hymen : thèse présentée à la Faculté de médecine de Strasbourg et soutenue publiquement le mercredi 20 décembre 1865, à 4 heures du soir, pour obtenir le grade de docteur en médecine / par P.A. Félix Roze. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    11/64 (page 5)
    d’une manière péremptoire, en répandant le fruit de leurs observa- tions ou en soutenant et défendant les idées de leurs devanciers, A. Pake, niait complètement son existence. «Où noteras pour conclusions de la dite partie, qu’on ne trouve point dedans la cavité cette tunique (comme quelques-uns veulent) que l’on appelle hymen ou pannieule virginal , lequel au premier coït les femmes disent qu’il se rompt et deschire» (liv. I, ch. 54, p. 167). Mais ayant lui-même observé des cas où cette membrane existait, il lui fallut se rendre à l’évidence; toutefois, pour ne pas démentir les premières idées qu’il avait émises, il s’exprime ainsi : «On trouve cet pannieule hymen rarement, et lors- qu’on le trouve, on le peut dire contre nature, parquoy n’en faut faire reigle certaine et universelle.» (Liv. XVIII, ch. 499). Dulaukens, Palfyn, Graaf, Pinæus, Dionis, etc. partageaient les mêmes opinions ; ils avaient, à la vérité, rencontré quelquefois, mais très-rare- ment, une membrane qui unissait des protubérances auxquelles ils donnent le nom de Caroncules myrtiformes, mais ils soutiennent que cette membrane est contre nature. Cette division persista encore jusqu’à la fin du xvme siècle, et l’on voit ce désaccord continuer à régner entre les deux plus grands obser- vateurs de cette époque, Buffox et Cuvier. Buffon (Hist. génér. et partie., t. 11, p. 496) regarde comme une «chimère» l’existence de celte membrane ; il reconnaît pourtant une certaine étroitesse du vagin due a un rétrécissement amené par le dé- veloppement général de tout l’organisme, et il ajoute : «Mais ce qu’il n’est pas dit par les anatomistes, c’est que, quelque forme que prenne ce rétrécissement, il n’arrive que dans le temps de la puberté. Les petites filles que j’ai eu occasion de voir disséquer n’avaient rien de semblable. » Pour Cuvier, son existence est incontestable, non-seulement chez la femme, où il en donne une description assez exacte, mais il la re- trouve encore chez un grand nombre de mammifères. Parmi eux : les singes (ouistiti, marikina, babouins, etc.), les carnivores (chien,