Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 1er février 1841 / par Gendron.

  • Gendron, M.
Date:
1841
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Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 1er février 1841 / par Gendron. Source: Wellcome Collection.

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    très-grande dilatation pour passer à l’état de vapeur, puisqu’un pouce cube d’eau fournit un pied cube de vapeur. La vaporisation, comme la liquéfaction, est produite par l’élévation de la température; mais les vapeurs contiennent plus de calorique que les liquides. Une fois que les liquides sont en ébullition, ils ne deviennent pas plus chauds quoiqu’ils bouillent avec plus de violence ; ainsi, si l’on plonge un thermomètre dans de l’eau qui commence à entrer en ébulli- tion, et que l’on marque le point ou est le mercure, on verra que ce point ne s’élève pas, quoique l’ébullition soit prolongée. Ce fait est très- important en économie domestique. Si l’on place un thermomètre dans de la vapeur d’eau et dans de l’eau bouillante; on voit que la température est la même dans les deux cas. Cependant on a employé une certaine quantité de chaleur pour vaporiser cette eau : c’est ce que l’on peut encore appeler chaleur latente de la vapeur d’eau. Lavoisier a trouvé que la chaleur latente de la vapeur d’eau était de 537°,8; Black 515,5; Watt 504,4. Si l’on observe ce changement d’état dans un vase de verre, on voit qu’il se forme d’abord au fond des bulles qui s’élèvent jusqu’à la surface et s’échappent; mais à mesure que la température augmente, un plus grand nombre de bulles s’élèvent, produisent une certaine agitation qui est le phénomène de l’ébullition. M. Gay-Lussac a remarqué que l’eau passe plus facilement à l’état de vapeur lorsqu’elle est dans un vase dépoli, que lorsqu’elle est dans un vase poli; elle se vaporise plus facilement dans un vase de métal que dans un vase de verre ; aussi, pour graduer les thermomètres, doit-on se servir de vases métalliques. Ce que je viens de dire pour l’eau est également vrai pour tout autre liquide. Le point d’ébullition de chaque liquide n’est pas Oxe comme le point de fusion des solides; mais il est entièrement sous la dépendance du degré de pression auquel le liquide est soumis au moment de l’expérience. Les liquides sont généralement soumis à la pression de l’atmosphère : quoique l’air soit très-léger, puisqu’il pèse 815 fois moins que l’eau , en raison de sa grande quantité et de son épaisseur, il n’en presse pas moins très-fortement à la surface des corps: Cette pression s’appelle pression atmosphérique. Comme il existe-certaines circonstances qui font varier la pression atmosphérique.