Essai sur la pustule maligne : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 17 juin 1836 / par Lescurier-d'Espériere (Antonin).

  • Lescurier-d'Espériere, Antonin.
Date:
1836
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Credit: Essai sur la pustule maligne : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 17 juin 1836 / par Lescurier-d'Espériere (Antonin). Source: Wellcome Collection.

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    instantanée, sans qu’on ait pu remarquer en eux aucun symptôme morbide préexistant. Cette cause de la fièvre charbonneuse n’est pas exclusive ; car celle- ci peut être transmise parle contact médiat, c’est-à-dire par la piqûre d’une certaine classe de mouches très-avides de matières en putréfac- tion. Voici comment, à ce sujet, s’exprimait le célèbre Delpech, dont la science porte encore le deuil; il disait (i): « Lorsque de grands « troupeaux de bœufs, de moutons ou autres animaux paissent dans M les marais qui se dessèchent; lorsque surtout les rayons du soleil « viennent à réduire en vapeurs les eaux qui croupissent dans les fossés « pratiqués autour des pâturages afin d’empêcher ces animaux de « s’échapper, l’eau venant, dis-je, à s’évaporer, laisse sur la boue les poissons et les batraciens qui vivaient dans ces fossés ; divers insectes « et surtout les mouches, attirés par l’odeur infecte de ces animaux « tombés en putréfaction, viennent se nourrir de cet aliment dange- « reux. Ces mouches sont armées de trompes , dont elles se servent « pour piquer la proie dont elles veulent faire leur nourriture ; leurs « pattes sont, en outre, pourvues: rlp petites pelotes soyeuses, qui <f jouissent d’une grande faculté d’absorption ; elles vont ensuile'’voIer « à l’envi à l’entour des troupeaux, les piquent, se nourrissent de « leur sang, se promènent sur les plaies qui sont le résultat de leurs « piqûres, et inoculent de cette manière le poison qu’elles ont absorbé.» Aux causes que nous avons déjà énumérées se rattachent les sui- vantes , comme douées d’une propriété assez énergique pour déve- lopper des charbons chez les animaux: ce sont dans nos montagnes principalement où les maladies charbonneuses sont endémiques , cer- tains pâturages abondants en renoncules, exï\or\c&{juncago)‘, il en est de même de ces mares d’eau séléniteuse qui reposent sur une vase de marne ou de terre glaise, réservoirs infects où les bestiaux altérés vont souvent s’abreuver. On pourrait peut-être en dire autant des grains avariés, etc. Le sang, la chair, les dépouilles de ces animaux sont tellement (i) Leçons cliniques.