Essai sur la pustule maligne : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 17 juin 1836 / par Lescurier-d'Espériere (Antonin).

  • Lescurier-d'Espériere, Antonin.
Date:
1836
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Credit: Essai sur la pustule maligne : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 17 juin 1836 / par Lescurier-d'Espériere (Antonin). Source: Wellcome Collection.

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    r Tant que le pouls est dur, tendu et résistant, que la peau est sèche et brûlante, on peut employer les anti-phlogistiques , comme nous l’avons dit plus haut. Il en est de la pustule maligne, nous disait le professeur Lallemand, comme de la vérole. Un chancre se développe, l’individu fait des excès, il survient une inflammation; nous saignons, nous appliquons des sangsues. Nous savons qu’il y a ici un virus particulier et que les moyens anti-phlogistiques sont insuffisants ; mais ceux-ci améliorent cependant très-bien les symptômes, dont la gravité augmente, au contraire, si l’on emploie les excitants. Nous venons de le dire, l’état de la langue, de la peau, du pouls, voilà le grand thermomètre à consulter. Quant au pouls, tout ne se réduit pas à savoir s’il y a fréquence, car celle-ci peut encore être produite par la violence de la douleur : les principaux caractères consistent dans le plus ou moins de résistance. Il est encore des individus qui ont les artères d’un petit calibre ; il faut alors appuyer sur l’artère pour apprécier le degré de résistance, et si les battements disparaissent, on peut dire qu’il y a asthénie. Celle-ci sera très-prononcée , si au début on a employé les toniques. Celte période demande une médication toute différente; c’est le cas d’employer les toniques les plus vantés, tels que le ratanhia, le quinquina, seul ou uni au camphre ou en décoction, mêlé avec un excitant diffusible énergique, le vin de Bordeaux, celui d’Espagne. On retirera encore de grands avantages de l’emploi du café, qui, outre la propriété de stimuler agréablement les organes, a encore celle d’éloigner le sommeil, si funeste à cette époque de la maladie, en ce qu’il favorise la tendance au collapsus. L’émétique était le grand remède du docteur Fournier. On pourrait, à la rigueur, l’employer s’il existait des symptômes de saburres dans les premières voies; mais il est souvent plus nuisible qu’utile, en ce qu’il peut produire la diarrhée , symptôme grave qui jette le sujet dans un état de prostration dangereux. Après la chute de l’escharre, quand tous les symptômes généraux ont disparu , la plaie est réduite à l’état de plaie simple suppurante,