De la vaccine : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 12 décembre 1836 / par H.-B. Colass.

  • Colass, H.B.
Date:
1836
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: De la vaccine : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 12 décembre 1836 / par H.-B. Colass. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    16/24 (page 16)
    de vaccin. Sans avoir recours aux autorités étrangères, la France, qui sait toujours se suffire à elle-même, en offre des preuves irré- cusables par les essais efficaces qu’en ont faits tous les comités des départements. Le plus petit mouvement fébrile qui accompagne la formation d’un seul bouton de vaccin assure donc sa vertu pro- phylactique. 5° On insiste et on dit que la petite vérole étant une maladie dépu- ratoire, on doit courir des dangers si on empêche l’économie animale de se débarrasser des humeurs quelle eût entraînées; que, parla suite, il peut résulter de ce séjour des maladies graves; que, par conséquent, la vaccine, en empêchant cette dépuration, est plutôt un mal qu’un bien. Cette conséquence serait parfaitement juste si on admet le prin- cipe ; mais ce principe est rejeté par 1 observation devant laquelle toutes les suppositions , toutes les conjectures doivent se taire. D’apres l’énoncé de nos adversaires, il s’ensuivrait que la variole la plus abondante serait la plus heureuse puisqu’elle dépurerait davantage ; tandis qu’au contraire , le danger de cette maladie n’est qu’en raison de la quantité des boutons, et que les infirmités qui en sont la suite n’ont lieu que lorsque l’éruption est très-abondante. Les partisans de l’humorisme, ne voyant dans 1 humeur des boutons de petite vérole que la cause de leur quantité et non leur effet, prennent le change en considérant pour cause ce qui n’est que 1 eflet. Dangereuse erreur, puisqu’elle sert d’aliment aux détracteurs d un bienfait qui fut le plus grand que le médecin ail rendu à l’hu- manité ! L’humeur de la petite vérole ne préexiste donc pâs en nous ; elle n’est que l’effet du travail inflammatoire. Qu’on applique des vési- catoires à l’homme le mieux portant; qu’on ait ensuite la précaution de le panser avec des onguents stimulants , la suppuration sera abon- dante. Dira-t-on que ces matières étaient formées dans son corps ? Pourquoi donc jouissait-il d une si bonne santé? /j» On a contesté l’innocuité de la vaccine en avançant que son inoculation avait des suites dangereuses.