Aperçu sur la syphilis : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 26 décembre 1837 / par Jean Astrié.

  • Astrié, Jean.
Date:
1837
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Credit: Aperçu sur la syphilis : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 26 décembre 1837 / par Jean Astrié. Source: Wellcome Collection.

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    purulent. Le bubon indolent aussi résiste bien souvent avec opiniâ- treté aux meilleurs fondons, tels que la ciguë, l’emplâtre de Vigo, les frictions mercurielles , et finit à la longue par suppurer. Il serait cependant très important de prévenir ces terminaisons, parce qu’elles sont la source de plaies sinueuses, accompagnées de décollement de peau, et même d’ulcères de mauvaise nature , et qui laissent constamment après leur guérison des traces profondes et indélébiles. Hé bien ! la mé- thode employée par M. Amiel, à l’hospice de Toulouse, me semble très propre , dans tous les cas , à obvier à ces inconvéniens , les succès qui l’ont couronnée ne se sont jamais démentis depuis quatre années (1). Elle consiste à appliquer sur lemilieiidububonunvésicatoirede la gran- deur d’une pièce d^un ou deux francs , selon l’étendue de la tumeur. La phlyctène est enlevée dès qu’elle est formée ; Je derme mis à nu est couvert d’un plumaceau trempé dans une dissolution de vingt grains sublimé dans une once d’eau distillée. Une seule application de ce genre suffit ordinairement pour déterminer une escarre , ra’re^ ment on a besoin de la réitérer. On place ensuite un large cataplasme sur toute la tumeur , l’escarre se détache peu à peu , un suintement séro-purulent s’établit à la surface de la plaie , le bubon s’affaisse pendant ce temps, la plaie ne tarde pas à se cicatriser , et la tumeur disparaît entièrement , ou bien elle est réduite à un noyau indolent qui, se dissipe insensiblement. Sauf un cas exceptionnel que je signa- lerai plus bas, ce traitement convient à toutes espèce de bubon , à quelque période qu’il se trouve. J’en ai vu plusieurs présentant une fluctuation manifeste , disparaître en peu de jours , comme par en- chantement. Quelques-autres , à la vérité très avancés dans la suppu- ration, dont la peau était fort amincie, se sont ouverts à la chute de de l’escarre 3 mais, dans tous ces cas, l’inflammation a produit dans ces parties un effet salutaire. Le foyer s’est vidé rapidement, les pa- rois se sont recollées, et la guérison ne s’est pas fait long-temps at- tendre. (y Gette méthode a été imaginée en 1832, pai' le docteur Malapert.