La Médecine éclairée par les sciences physiques, ou Journal des découvertes relatives aux différentes parties de l'art de guérir, rédigé / par M. Fourcroy.

Date:
1791-92
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: La Médecine éclairée par les sciences physiques, ou Journal des découvertes relatives aux différentes parties de l'art de guérir, rédigé / par M. Fourcroy. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by the Royal College of Physicians of Edinburgh. The original may be consulted at the Royal College of Physicians of Edinburgh.

    267/849 (page 263)
    Qirroslf parle quinquina , il se forme une com- binaison de la substance amère et colorante avec l’oxide de mercure ; une partie de l’oxigène de celui-ci doit être employée à produire une légère combustion dans cette substance j et c est par le progrès de cette combustion que la couleur du précipité se fonce , conformément à la théorie que j’ai exposée dans mes élémens de l’art de la teinture. Cet oxide doit donc perdre sa causticité par deux causes, i°. parce qu’il est privé d’une partie de son oxigène , et de la partie qui étoit la plus disposée à l’abandonner pour produire un effet caustique sur les substances animales ; 2.^. parce qu’étant dans un état de combinaison, ses afliiiités s’épuisent , ou s’épuisent à-peu-près sur la substance avec laquelle il se trouve uni. Ces dernières observations s’appliquent à l’émé- tique ; et ici l’expérience médicale confirme la théorie (i) , puisque , lorsqu’on l’unit en forte proportion au quinquina , il ne produit plus son effet ordinaire , pourvu qu’on l’ait trituré avec soin avec le quinquina. Quoique la combinaison de l’oxide de mercure et de la substance amère et colorante du quin- quina ne doive ])lus avoir des propriétés caus- tiques , il est possilile qu’elle conserve sa vertu antisiphîlitique , dont nous ignorons jusqu’à pré-' sent la cause. On peut se procurer facilement de pareilles combinaisons, en versant une dissolu- tion de nitrate de mercure avec la plupart des substances végétales. J’en ai mêlé avec les infu- sions de rhubarbe, de scnné , de quinquina , de (!' M. Portai a fait la même observation clie» une malade où deux Médecins appellés proposèrent, l’un le quinquina, 1 autre le tartrite d’antimoine. Ces deux remèdes ayant été employés en raêrae-teinps, il n’y eut point d’effet éraétiquei.