De la cautérisation circulaire de la base des tumeurs hémorrhoïdales internes compliquées de procidence de la muqueuse du rectum / par Alphonse Amussat, fils.

  • Amussat, Alphonse-Auguste, 1821-1878.
Date:
1854
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Credit: De la cautérisation circulaire de la base des tumeurs hémorrhoïdales internes compliquées de procidence de la muqueuse du rectum / par Alphonse Amussat, fils. Source: Wellcome Collection.

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    Nous ajouterons, en terminant, <|ue la malade, d’une grande sobriété, s’est toujours abstenue des aliments stimulants. Tels sont les renseignements <|ui m’ont été fournis par M. X... M. X'... avait déjà consulté plusieurs médecins distingués, sur le remède à apporter aux souffrances de sa femme ; les uns avaient conseillé de s’abs- tenir de toute opération ; un autre avait proposé l'emploi du fer rouge. Redoutant beaucoup ce dernier moyen, et, d’autre part, voyant son état s’ag- graverdejouren jour, il vint avec la malade me consulter le 25 août dernier. (Le dessin ci-contre, fait sur nature, un peu avant l’opération, donne une idée exacte de l’affection. On voit, en effet, qu’il existait une es- pèce de rosace muqueuse, sans délimitation exacte, sans sillons en un mot. comme dans l’affection hémorrhoïdale, et ne permettant pas un instant de se tromper sur le genre de maladie que l’on avait sous les yeux.) M1119 X... ayant pris un lavement, et l’ayant rendu en faisant des efforts de défécation, je pus examiner l’étal de la muqueuse rectale, et juger l’éten- due de l’affection. En explorant le vagin avec le doigt indicateur, je con- statai que le col de l’utérus était soudé en arrière par un tissu de cicatrice, tel que mon père en obtient par la cautérisation, dans les cas de rétrover- sions et de rétroflexions. Ayaut. déjà réfléchi à l’analogie qui existait entre celte affection et celle qui fait le sujet de ce mémoire, j’en fis part à mon confrère, etje lui proposai de cautériser une partie de ce bourrelet muqueux, comme s’il s’agissait de tumeurs hémorrhoïdales volumineuses. L’opération fut acceptée. J’engageai Mme X... à se reposer pendant quelques jours des fatigues du voyage, à prendre des tisanes rafraîchissantes, et à se purger le 28. Le 29, Mme X... ayant pris et rendu successivement deux lavements, en faisant des efforts de défécation aussi énergiques que possible, se plaça sur un lit garni d’une alèze et d’une toile cirée, dans la position ordinaire pour l’opération des liémorrhoïdes. L’anus offrait alors l’aspect représenté par la figure ci-jointe ; considé- rant les deux portions latérales a a comme deux grosses tumeurs hémor- rhoïdales, je les saisis chacune à leur base avec une forte pince porte-caus- tique en T, à lames protectrices, et quand j’eus placé les instruments aussi haut que possible, je mis le caustique à découvert, et je serrai fortement les deux écrous. Mais comme il n’existait entre les quatre portions de ce bour- relet que des scissures peu profondes, je fus obligé d’ajouter a l’une des ex- trémités de chaque pince, une pince à baguettes porte-caustique, garnie de pâte calcio-polassique, afin de faire artificiellement des sillons qui n exis- taient pas. Tout étant disposé comme je viens de l’indiquer, pendant les dix mi- nutes que les instruments restèrent appliqués, je lis injecter un fort cou- rant d’eau glacée sur la région anale, avec deux grands irrigaleurs Eguisier. Sous l’influence de la compression très-énergique exercée par les pinces, cl du courant d’eau glacée, la malade, très-nerveuse, supporta si facilement