Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 19 juillet 1841, / par J.-M.-Bruno Arnaud, de Maraussan (Hérault). I. Des symptômes de la péritonite tuberculeuse. ... [etc].

  • Arnaud, J.-M.-Bruno.
Date:
1841
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 19 juillet 1841, / par J.-M.-Bruno Arnaud, de Maraussan (Hérault). I. Des symptômes de la péritonite tuberculeuse. ... [etc]. Source: Wellcome Collection.

    39/48 (page 35)
    IV. Quelle est la composition chimique de la salive P Ce fluide éprouve-t-il des changements notables dans certaines maladies ? La salive est un liquide incolore, inodore, transparent, laissant apercevoir quelques flocons blancs, d’une consistance à peu près sem- blable à celle du blanc d’œuf, et mieux, d’après Siebold, d’une solu- tion d’une partie de gomme dans quarante parties d’eau, ne se mé- langeant pas facilement avec celle-ci, d’une pesanteur spécifique de 1,0043 à 1,0061, à la température ordinaire. Elle se compose, suivant Berzelius, de : eau 992,9; matière animale particulière (ptyaline) 2,9; mucus, 1,4; lactate de soude et matière animale, 0,9; chlorure de sodium et de potassium, 1,7; soude, 0,2. Tiedemann et Gmelin disent qu’elle contient du sulfocyanure de potassium; M. Mitscherlich par- tage celte opinion. M. Schullz a prétendu qu’il y avait de l'ammo- niaque. M. Donné affirme avoir reconnu dans ce liquide cristallisé, par l’examen microscopique, la présence de nombreux cristaux ayant la forme de ceux d’hydrochlorate d’ammoniaque, et il ne doute pas que la salive ne contienne aussi une certaine quantité de ce sel. M. Gui- bourt admet de l’albumine dans la salive à l’état de dissolution. La nature alcaline ou acide de ce liquide, tant dans l’état de santé que dans l’état de maladie, étant, de toutes ses propriétés chimiques, celle dont on s’est le plus occupé, sera aussi le point sur lequel j’in- sisterai davantage. A défaut d’expériences personnelles, je me bornerai à peu près à rapporter le résultat de celles des autres; après quoi je ferai une rapide énumération des principales altérations de ce pro- duit de sécrétion, observées sur des individus malades. Haller dit que, dans un homme sain, ne faisant point abus du vin, la salive ne présente aucune aigreur notable et ne rougit pas le papier de tournesol ; que ceux qui prétendent l’avoir trouvée acide ont été