Du catarrhe chronique hypertrophique et atrophique des fosses nasales : de l'ozène, obstruction catarrhale des trompes d'Eustache, végétations adénoïdes du pharynx traitement par la galvano-caustique chimique / par Garrigou-Desarènes.

  • Garrigou-Desarènes, Dr.
Date:
1888
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Credit: Du catarrhe chronique hypertrophique et atrophique des fosses nasales : de l'ozène, obstruction catarrhale des trompes d'Eustache, végétations adénoïdes du pharynx traitement par la galvano-caustique chimique / par Garrigou-Desarènes. Source: Wellcome Collection.

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    L'audition est redevenue bonne. Pendant le même temps, nous avons fait, tous les cinq jours, une application d'électrolyse, d'une durée de dix minutes, et d'une intensité de 15 milliampères. Chaque matin, la malade doit faire des lavages des fosses nasales avec de l'eau du Mont-Dore tiède, dans laquelle on fait dissoudre du chlorate de potasse, dans la proportion d'une cuillerée à café de sel pour un verre d'eau. La modification de la muqueuse nasale, par ce traitement, n'a pas tardé à se maaifester. L'odeur du nez a bientôt disparu. Les croûtes se sont repro- duites de plus en plus lentement. Après huit séances, la malade se trouvait dans l'état le plus satisfaisanl., Quatre mois après, Mlle D... vint nous voir de nouveau. On aperçoit encore, à l'examen du nez, quelques petites croûtes minces, dans la cavité nasale droite. On fait alors deux nouvelles applications de galvano-causlique chimique. Il y a un mois (août 1887), nous avons eu l'occasion de revoir cette jeune fille. Son état est resté très bon. L'ozène a complètement disparu. Il n'y a plus de ces douleurs de tête presque continuelles, très fatigantes pour la malade, et qui souvent s'opposaient à tout travail intellectuel, à toute dis- traction. De plus, l'audition maintenant est très bonne. Nous ferons observer que l'application dans les fosses nasales de la galvano- caustique chimique, en ce cas, loin d'avoir retardé ou gêné la guérison de l'otite moyenne, a eu, au contraire, selon nous, une action des plus favorables, et a hâté la cicatrisation de la perforation tympanique. Observation XV (Rétrécissement des trompes d'Eustache.) Mlle Marie L..., âgée de trente-deux ans, fleuriste, s'est présentée à lu clinique au mois de novembre 1886, pour un catarrhe subaigu des trompes d'Eustache avec surdité très prononcée. A droite la montre est entendue au contact; à gauche, à une distance de 5 centimètres. Elle entend très bien le diapason, et, quand on place l'instrument sur le sommet de la tête, ses vibra- tions sont perçues alors pendant près d'une minute. La surdité, suivant le dire de la malade, varie beaucoup avec l'état de l'atmosphère ; mauvaise par les temps froids et humides, elle s'améliore quand il y a un peu de soleil, ou par les temps secs. La voix n'est plus entendue à la distance de 1 mètre. Pharyngite sèche ; petite toux férine. Après avoir examiné les tympans, qui sont trouvés sclérosés et rétractés en dedans, nous voulons pratiquer le cathétérisme. Mais l'air pénétre si mal dans les caisses de l'un et de l'autre côté, que nous devons employer les bougies en gomme, dont nous nous servons habituellement pour faire la dilatation des