Des tumeurs adénoïdes ou hypertrophies partielles de la mamelle : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 9 janvier 1863 / par Clément Launay.

  • Launay, Clément, 1901-
Date:
1863
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Des tumeurs adénoïdes ou hypertrophies partielles de la mamelle : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 9 janvier 1863 / par Clément Launay. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    34/52 (page 38)
    même se présenter sous deux formes, que nous allons étudier suc- cessivement. r® forme. Si une tumeur adénoïde peut subir la transFormalion cancéreuse, on comprend qu’alors elle puisse répulluler à la manière des cancers. Or M. Velpeau cite plusieurs cas fort curieux de dégé- nérescence de ces produits morbides. Dans un des faits qu’il rap- porte, la tumeur était formée en partie par du tissu glandulaires en partie par du tissu cancéreux; dans une autre observation, on voit une tumeur franchement adénoïde, dont l’ablation est pratiquée, récidiver au bout de quatre mois, sous la forme d’un encéphaloïde bien nettement caractérisé. Si donc il est bien prouvé qu’une affec- tion bénigne, comme celle dont nous parions, puisse ainsi subir la dégénérescence carcinomateuse, il est évident qu’elle répullulera presque nécessairement ; seulement, dans ce cas, elle infectera l’éco- nomie, et l’état général ne tardera pas à s’altérer. 2® forme. Cette forme est celle dans laquelle la tumeur enlevée reparaît au bout d’un temps plus ou moins long avec sa structure glandulaire. C’est là, en quelque sorte, la récidive véritable, celle qui doit surtout nous occuper ici. M. Velpeau en cite plusieurs exemples, nous en rapportons nous-même plus loin deux observa- tions. Dans la première, il s’agit d’une hypertrophie générale ayant répullulé sous la forme d’une tumeur lobulée, bien limitée, offrant tous les caractères des adénoïdes. Dans la seconde, nous voyons une affection de ce gence récidiver six fois en présentant toujours la même structure glandulaire. Nous devons faire remarquer ici que, chez celte dernière malade, M. Demarquay, pour se mettre à l’abri de toute chance de récidive, avait, lors de la seconde opération, enlevé tout ce qu’il avait pu trouver de glande mammaire, ce qui n’empêcha pas le mal de répulluler encore quatre fois. Mon ami M. Chalvet, dans un rapport qu’il a fait à la Société anatomique, en avril 1861, s’est demandé si, en présence des faits de ce genre.