Du rachitis : de la fragilité des os, de l'ostéomalacie / par E.J. Beylard.

  • Beylard, E. J.
Date:
1852
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Credit: Du rachitis : de la fragilité des os, de l'ostéomalacie / par E.J. Beylard. Source: Wellcome Collection.

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    épanchement de sang, aucua épaisissernent entre les fragments. Rien enfin qui indique un travail de consolidation même commencé. Cet humérus a été séparé en trois parties, par la section du périoste au niveau des deux fractures ; alors on a pu voir que le canal médullaire, très-agrandi, renfermait une bouillie rou- geàtre assez épaisse, ne »'écoulant pas facilement, mais que le lavage ou un courant d'eau fait bientôt disparaître. En même temps, les parois du canal médullaire sont réduites à une lame mince et ramollie. Seulement ce ramollisse- ment n'est pas tel que l'os se plie aisément ; il a conservé assez de phosphate calcaire pour se fracturer après une légère courbure. Aux extrémités, la sub- stance osseuse est plus dure que vers le centre ; pourtant elle s'affaisse encore sous l'influence d'une pression assez forte. La tète a été sciée suivant sa longueur, et l'action de l'instrument a été facile et prompte. Le tissu spongieux est com- posé de cellules plus grandes qu'à l'ordinaire et infiltré d'une matière rouge semblable à celle du canal médullaire, si ce n'est moins foncée. En appuyant sur ce tissu spongieux, il cède un peu, ce qui indique un certain degré de ra- mollissement. humérus gauche présente, quant à l'amincissement de la diaphyse, à l'agran- dissement du canal médullaire, et à la bouillie rougeàtre, les mêmes caractères que l'humérus droit; seulement, à gauche, il y a une seule fracture, dont les fragments sont terminés par des pointes assez aiguës, avec conservation du pé- rioste et absence de tout travail de consolidation. En haut, dans le point où l'on avait pu autrefois concevoir des doutes sur l'existence d'une fracture, on ne voit pas de solution de continuité, mais on remarque une déformation légère, telle que l'axe de la tète humérale, au lieu de se diriger obliquement et de ren- contrer sous un angle obtus, l'axe de la diaphyse, se dirige presqu'horizontale- ment, de manière à former un angle à peu près droit avec l'axe du corps de l'os. A l'extérieur, on ne voit aucune trace de cal; mais, après avoir fixé l'os suivant sa longueur, voici ce que nous avons trouvé : La tète offre une raréfaction et un ramollissement de son tissu spongieux ; en un point, vers la partie externe, la raréfaction a été telle, qu'on voit une exca- vation capable de loger une petite noisette et remplie de bouillie rouge. Au- dessous, se trouve une ligne de tissu osseux assez résistante, formant comme une espèce de cloison qui sépare la tête ainsi oblitérée de la partie supérieure du canal médullaire agrandi. Cette ligne de tissu osseux paraît être un cal sem- blable à celui qui se développe assez habituellement sur les parties spongieuses des os, c'est-à-dire sans tuméfaction persistante à l'extérieure, la consolidation étant appréciable dans l'épaisseur et après la coupe de l'os. H y a donc positi- vement sur cet 08 une fracture consolidée de l'extrémité supérieure.