Volume 1

Traité de minéralogie. Premiére partie. Renfermant l'introduction à la mineralogie en général, la theorie de la cristallisation, l'étude de la chaux carbonatée proprement dite, et de l'arragonite, avec application du calcul cristallographique à la détermination des formes cristallines de ces deux substances / par M. le comte de Bournon.

  • Bournon, Jacques Louis, comte de, 1751-1825.
Date:
1808
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Credit: Traité de minéralogie. Premiére partie. Renfermant l'introduction à la mineralogie en général, la theorie de la cristallisation, l'étude de la chaux carbonatée proprement dite, et de l'arragonite, avec application du calcul cristallographique à la détermination des formes cristallines de ces deux substances / par M. le comte de Bournon. Source: Wellcome Collection.

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    assez réglées, et ne sont ni assez complettes, ni assez circonstanciées, pour pouvoir nous permettre l’établissement de sa théorie. Le con- cours seul des minéralogistes qui se livrent à son étude, leur accord entre eux, dans leurs observations, dans le mode suivant lequel elles doivent être faites, et dans leur rédaction, peut accélérer de beaucoup le moment où nous serons en état de pouvoir établir cette théorie. Avec quelle satisfaction ne doit donc pas être vu l’établissement de la Société Géologique qui vient de se former à Londres ; société dont ces considérations sont la base, dont la position est extrêmement heureuse, et dont les moyens pour l’avenir sont incalculables.* Nos efforts, à l’égard de la géologie, doivent donc se porter, dans ce mo- ment, vers la collection du plus grand nombre de faits possible. Dans ce cas, le minéralogiste qui néglige, en parlant de chaque substance, de rapporter les principaux faits géologiques dont son observation, ou celles bien vérifiées faites par les autres, lui ont fait connoître l’exist- ence, ne refuse-t-il pas de co-opérer lui même à avancer l’époque où l’étude géologique du globe parfaitement faite completteroit les traités de minéralogie, qui se diviseraient alors naturellement en deux parties, l’une ayant simplement trait à l’étude oryctognosique des minéraux, et l’autre à leur étude géologique ? L’époque actuelle est bien faite pour donner de l’activité à son zèle sur ce sujet, et l’engager à réunir ses moyens à ceux, si puissants et si satisfai- sants, que la géologie reçoit journellement des savants célèbres, qui tournent maintenant vers cet objet le perfectionnement des connois- sances qui nous sont données par la phisique, la conchiologie, l’anatomie comparée et même la botanique. L’oryctognosie n’est d’ailleurs que l’étude des principes élémentaires destinés à la concep- tion des faits géologiques : c’est la grammaire raisonnée de la langue * A peine cette société, dont la première séance date au pins de six mois, est-elle établie, et déjà un nombre tres-considérable de savants, dans toutes les parties des sciences, se comptent parmi ses membres. Un zèle dirigé à la fois par l’amour des sciences et par ce sentiment patriotique profond, quidistingue si éminemment le caractère Anglois, les a ras- semblés. Ce même zèle est le garant de leur travaux : que ne doit donc pas en attendre la science qui en est l’objet ?