Volume 1

Traité de minéralogie. Premiére partie. Renfermant l'introduction à la mineralogie en général, la theorie de la cristallisation, l'étude de la chaux carbonatée proprement dite, et de l'arragonite, avec application du calcul cristallographique à la détermination des formes cristallines de ces deux substances / par M. le comte de Bournon.

  • Bournon, Jacques Louis, comte de, 1751-1825.
Date:
1808
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Credit: Traité de minéralogie. Premiére partie. Renfermant l'introduction à la mineralogie en général, la theorie de la cristallisation, l'étude de la chaux carbonatée proprement dite, et de l'arragonite, avec application du calcul cristallographique à la détermination des formes cristallines de ces deux substances / par M. le comte de Bournon. Source: Wellcome Collection.

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    que l’étude de la minéralogie m’avoit fait faire, et qui avoit été si cruellement interrompue par les désastres de la France, précurseurs de ceux de l’Europe, avoit donc acquis de nouveaux matériaux. La connoissance que j’avois des minéraux s’étoit fortement agrandie; plusieurs objets qui n’étoient pour moi que des doutes, s’étoient éclaircis; beaucoup d’autres s’étoient rectifiés: je sentis enfin que je possédois en réalité la possibilité d’être utile à la science à laquelle j’avois dû, jusque là, plaisir et assistance. Pour cela, il falloit que la cessation des occupations qui m'étoient si nécessaire, cessation dont cependant j’entrevoyois de jour en jour plus distinctement les ap- proches, me le permît. Cette époque est arrivée: par elle j’ai été ren- du à moi-même, et à cette douce solitude qui m’étoit si nécessaire que j’ai toujours aimée, et qui avoit acquis de nouveaux charmes pour moi. J’ai pu alors m’occuper entièrement du rassemblement, que je projettois depuis long-temps, des notes et observations que je pouvois avoir faites, ainsi que des recherches et du travail particulier qu’il étoit nécessaire que je fisse, pour les rendre aussi utiles qu’il étoit possible ; principal but vers lequel j’aspirois. Ce travail terminé, j’ai été pendant long-temps incertain sur la méthode que j’adopterois pour le présenter au public. J’ai d’abord eu envie de faire un simple résumé des observations qui m’étoient totalement particulières ; mais j’ai peu tardé à sentir que ce résumé ne présentèrent, dans chaque substance, que des faits isolés, et qui, privés par là de toute liaison quelconque avec aacun des autres faits déjà connus dans les mêmes substances, ne pourraient offrir que des détails extrêmement secs, et presque totalement dénués d’intérêt : d ailleurs chacun de ces faits ainsi isolé, eut perdu par cela même tout le mérite qu’il pouvoit avoir, et peut être même une grande partie de l’utilité dont il pouvoit être. J’ai ensuite eu le projet de ne .donner que les simples faits cristallographiques, à l’égard desquels mes observations sont immenses ; mais cet ouvrage aurait eu la même •sécheresse, principalement pour ceux des minéralogistes qui ne se -ont pas livrés à l’étude de la cristallographie, et qu’il m’eût été impossible de conduire par là à prendre peu-à-peu quelque confiance