Volume 3

Traité de minéralogie. Premiére partie. Renfermant l'introduction à la mineralogie en général, la theorie de la cristallisation, l'étude de la chaux carbonatée proprement dite, et de l'arragonite, avec application du calcul cristallographique à la détermination des formes cristallines de ces deux substances / par M. le comte de Bournon.

  • Bournon, Jacques Louis, comte de, 1751-1825.
Date:
1808
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Credit: Traité de minéralogie. Premiére partie. Renfermant l'introduction à la mineralogie en général, la theorie de la cristallisation, l'étude de la chaux carbonatée proprement dite, et de l'arragonite, avec application du calcul cristallographique à la détermination des formes cristallines de ces deux substances / par M. le comte de Bournon. Source: Wellcome Collection.

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    La première chose que j’ai cru devoir faire, pour mettre de Tordre et de la clarté dans l’arrangement de ces cristaux, a été d'y établir une première division ayant simplement trait aux modifications de leur forme primitive ; c’est-à-dire, de les classer par suites appartenant aux divers reculements auxquels cette forme primitive est soumise. Mais ces différentes modifications tendent à faire passer le cristal primitif de la chaux carbonatée à trois formes principales, qui varient simplement entre elles par le rapport de leurs anglés et de leurs côtés ; savoir, celle prismatique, celle en rhomboïde différent de celui primitif, et celle en dodécaèdre pyra- midal à plans triangulaires. Les prismes sont ou hexaèdres ou dodé- caèdres. Les rhomboïdes sont ou obtus ou aigus; et il en est de même aussi des dodécaèdres. L’ensemble des modifications de cette substance se divise donc naturellement, en prismes, en rhom- boïdes et en dodécaèdres. Les prismes, à leur tour, se divisent en prismes hexaèdres et dodécaèdres ; les rhomboïdes, en rhomboïdes obtus et aigus ; et les dodécaèdres, en dodécaèdres aussi obtus ou aigus. J’ai d’abord établi cette première classification. Observant ensuite: 1° que les prismes, d’après leurs différents modes de for- mation, ont leurs plans placés, soit sur les bords de la base du rhom- boïde primitif, soit sur les angles de cette même base : 2° que les rhomboïdes obtus se clivent, soit à leur base, soit à leur sommet, et que, dans ces deux cas, le plan de clivage est, soit sur leurs faces, soit sur leurs arêtes : 3° que les rhomboïdes aigus, sur lesquels le clivage a toujours lieu au sommet, ont de même les plans de clivage, soit sur leurs faces, soit sur leurs arêtes : 4° que les dodécaèdres obtus, qui tous se clivent à leur base, ont leurs plans de clivage sur les arêtes les moins obtuses, ou sur celles qui le sont le plus : 5* enfin, qu’il en est de même des dodécaèdres aigus, dans lesquels le clivage a toujours lieu sur leur sommet; j’ai pu subdiviser de nouveau les divisions précédentes. Mais il arrive rarement, que les cristaux qui appartiennent à chacune de ces divisions pré- sentent, la modification à laquelle ils appartiennent d’une mani- ère complette, et sans aucune addition des plans de quelques-unes