Contribution à l'étude histologique de l'épithéliome pavimenteux : (carcinome de la peau) travail de l'Institut pathologique de Genève / par S. Keser.

  • Keser, S.
Date:
1894
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Credit: Contribution à l'étude histologique de l'épithéliome pavimenteux : (carcinome de la peau) travail de l'Institut pathologique de Genève / par S. Keser. Source: Wellcome Collection.

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    concentrique étroite de protoplasrna modifié, colorée en bleu violacé par l’hématoxyline et l’éosine agissant successivement. Insensiblement cette zone en dégénérescence, tout en subissant une sorte de gonflement de sa masse, gagne en étendue aux dépens du protoplasma de la cellule qu’elle envahit ; puis, par le fait du degré de consistance et de l'état de réfringence particuliers qu’elle acquiert dans la suite, elle montre bientôt une limite ayant l'apparence d’un double contour plus ou moins marqué qui a pu facilement en impo¬ ser pour une membrane enveloppante propre (figure 2, e). Pendant ce temps, le noyau emprisonné perd également peu à peu ses attributs normaux ; mais son évolution régressive ne marche pas toujours de pair avec celle du protoplasma qui l’environne. C’est ainsi que, dans certaines cellules (fig. 2, a, c, d), nous trouvons un noyau déjà plus ou moins modifié, alors que la zone de dégénéres¬ cence du protoplasma cellulaire n’a pas encore notablement augmenté de volume ; dans d’autres cellules, en revanche (fig. 2, f), nous voyons que cette dernière a déjà envahi une bonne partie delà cellule et qu’elle présente un double contour évident, tandis que le noyau qu’elle enveloppe n’est pas encore visiblement altéré. Lorsque, enfin, par la marche progressive de ce processus de dégénérescence, le noyau de la cellule resté libre a été refoulé à la périphérie de celle-ci et que le noyau de la figure incluse a perdu ses traits distinctifs, tout en conservant un contour assez net (fig. 2, p), nous obtenons une figure d’ensemble reproduisant identiquement celle attribuée à l’invasion d'une cellule par unecoccidie (fig. 4, a et b). Nous reviendrons encore sur la partie micro-chimique intéressant cette évolution cellulaire régressive particulière et nous nous borne¬ rons à mentionner ici, en passant, la façon dont se comporte ce proto¬ plasma modifié vis-à-vis de deux matières colorantes usuelles, l'éosine etl’hématoxyline. Cette dernière offre la propriété de colorer fortement en bleu foncé la zone en dégénérescence, àson début ; l’éosinelacolore également, quoique moins vigoureusement, en rose légèrement plus intense que le protoplasma cellulaire normal environnant. Plus l’alté¬ ration intime de cette zone en dégénérescence s’accentue, plus l’affinité de cette dernière pour l’hématoxyline va en diminuant et plus, en revanche, elle augmente vis-à-vis de l’éosine. Sur les coupes traitées par double coloration, la figure incluse présente au début une couleur bleu violacé (fig. 2, a, b) ; à un degré plus avancé, on observe souvent, à côté du noyau, une sorte de goutte¬ lette amorphe, tranchant, par sa couleur rose, sur un fond uniformé¬ ment teinté en bleu (fig. 2, f) ; plus fréquemment encore, c’est le centre delà figure incluse, y compris son noyau, qui se colore en rose vif par l’éosine et, probablement sous l’action de l’alcool absolu, subit une forte rétraction d'où résulte un espace clair entre cette portion de la zone dégénérée la plus profondément modifiée et la partie environ¬ nante qui l’est moins et qui reste faiblement colorée par l’hématoxy-