Étude sur la paraplégie dans le mal de Pott / par Docteur A. Courjon.

  • Courjon, A.
Date:
1875
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Credit: Étude sur la paraplégie dans le mal de Pott / par Docteur A. Courjon. Source: Wellcome Collection.

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    y i <: » [ douloureuses de picotement, de froid intense, de brû- lure, d’élancements, etc., qui sont rapportées par le su- jet à un point souvent très-éloigmé, tel que le pied, la jambe et le g-enou. C’est ainsi qu’un nerf mixte com- primé en un point donne lieu à des névralgies perçues dans les parlies où il se répand. Ne voyons-nous pas aussi chaque jour les amputés rapporter à l’extrémité du membre que l’on vient d’enlever les sensations dou- loureuses éprouvées au bout de leur moignon. Eh bien ! des phénomènes tout à fait analogies se passent pour les sensations périphériques du mal de Pott ; elles sont de cause centrale et doivent être attribuées à la lésion de la substance g’rise de la moëlle. Cette explication est confirmée, d’ailleurs, par l’observation suivante com- muniquée par M. Yulpian à M. Michaud. Un malade qui avait eu des élancements douloureux dans tout le membre inférieur g’auche présenta, à l’autopsie, une altération très-marquée de la substance guise du même côté et à la fin de la région dorsale. La moelle et les ra- cines postérieures étaient intactes dans la région lom- baire. Ces sensations sorrt donc symptomatiques d’une af- fection médullaire ; c’est ce qui nous explique main- tenant pourquoi elles sont moins constantes et plus tar- dives que les douleurs pseudo-névralgiques. De plus, elles sont symptomatiques d’une altération de la sub- stance grise; de là, leur absence même dans les cas où il est déjà survenu une paraplégie complète. Notre observation IY donne l’histoire d’un jeune homme qui n’a jamais eu ni fourmillements, ni picotements, ni sensations anormales d’aucune sorte pendant toute la durée de la maladie dont il est atteint depuis dix ans.