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De la digestion et des maladies de l'estomac, suivant le système de la trituration et du broyement. Sans l'aide des levains ou de la fermentation, dont on fait voir l'impossibilité en santé & en maladie / [Anon].

  • Hecquet, Philippe, 1661-1737
Date:
1712
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Licence: Public Domain Mark

Credit: De la digestion et des maladies de l'estomac, suivant le système de la trituration et du broyement. Sans l'aide des levains ou de la fermentation, dont on fait voir l'impossibilité en santé & en maladie / [Anon]. Source: Wellcome Collection.

    495/520 (page 441)
    / II. Parrre, Cap. XXII. 441: ‘On'ne rabat cependant rien de la fermentation qu'on lui attribue, quoiqu'il n’ait pas de fer- ment ; c’elt à quoi on a répondu‘, en faifant Voir que la fermentation n’eit pas la caufe de la digeftion. Reîte à montrer qu’elle eft auf peu la caufe des maladies de l’eftomac. Il eft des maux d’eftomac accompagnez de rois, de vents , de rapports , & de femblables agitations, aflez reflemblantes au trouble & au tumulte . d’une efferveftence : mais tous ces fymptomes ont ici plus de féduction que de vérité. Qu'il y ait en ces cas du trouble, c’eft un fait ; mais que ce trouble foit l'effet de la fermentation , c’eit une méprife ; ces /ÿmptomes viennent certainement de fucs remuez, mais qui ne fe remuent pas. Imaginez un vifcere le plus remuant de tout le corps, qui renferme des fucs laiteux , gras & épais ; qu’un tumulte s’éleve dans ce vifcere , à . qui s’en prendre, au .vifcere ou au fuc ? C’eft le cas de l’eftomac ; il eft mufculeux, & d’une fen- fibilité furprenante , & les alimens y prennent la forme d’une crême ou d’un fuc laiteux : lequel des deux commencera le trouble ? On en accufe ce fuc laiteux, parce qu’on le foupçonne d’ai- greur ; d’acrete , de falure , tous principes de fer= mentation. Mais le lait lui-même qui s’aigrit ma- nifeftement, entra-t-il jamais en efervefcence ? L’a- t-on jamais vü bondir & fe gonfler, comme il faudroit croire que feroit lé chyle en s’aigrif- fant dans l'eftomac , pour donner des rots, des vents ? &c. Au contraire l'acidité du chyle eftant avouée , & l’extréme fenfbilité de l'eftomac reconnue , quoi de plus naturel à concevoir que leftomac piqué tombe en convulfion, qu’il fe tourmente , & par les fecoufles qu’il fe donne à lui-même & aux fucs qu’il renferme, il imite les gonflemens & les agitations qu’on nomme a Dans le chapitre précédent: | ; Tv