Volume 1

Observations faites à la Société Royale de Médecine de Paris [sur le méphitisme] / [Jean Janin].

  • Janin, Jean, 1730 or 1731-
Date:
1785]
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Observations faites à la Société Royale de Médecine de Paris [sur le méphitisme] / [Jean Janin]. Source: Wellcome Collection.

    6/16 (page 6)
    des cadavres > l’odeur du vinaigre dominoit par-tout ; Ù dans la rue il n’y avoir aucune odeur. L’un de vous a dit que, le vinaigre dégage des gadoues du gai crayeux : &c M. Huilé a vérifié le 'contraire. MLavoifier , votre confrère , a publié dans fbn rapport de 1778 , que le vinaigre paroit agir plus directement dans l’accident caufé par le Méphitifme. Mais cela ne l’a pas empêché de foutenir en 1782 , & cela en pleine Académie , que le vinaigre dégage le Méphitifme. ( 1 ) Et lorf qu’il a cru F Antiméphitique anéanti, alors il efl revenu lur fes pas, & a lu à la Société de Médecine en 1783, des réflexions fur l’effet des acides dans l’économie animale. Vous avez jugé ces réflexions fi intérefTantes, que vous les avez fait im¬ primer en 1785. On y lit, que 1 ’acide efl un moyen SUR , pour fe débarraffer des fluides galeux MÉPHI¬ TIQUES , quand même le canal inteftinal aurait rem¬ pli Veflomac D’EXHALAISONS MEPHITIQUES, T. IV, p. 428. Voilà, Meilleurs, ce que vous avez inféré dans vos Mémoires ; comparez, je vous prie, ce paflage, avec ce que vous avez dit dans votre His¬ toire. Ici vous niez , là vous affirmez ; que croire ? Ah, Meilleurs ! fans y faire attention vous avez placé votre hifloire entre deux feux ; d’un côté fe trouve l’écrit de M. Lavoifier, de l’autre votre rapport de 1780. A cette époque vous avez été confultés par S. A. E. Mgr. le Grand-maître de Malte , pour fa voir quels font les moyens de fe prémunir contre les fu- nefles effets des exhalaifons méphitiques. Qu’avez- vous répondu à ce Prince ? Vous avez indiqué entr’au- très chofes LE VINAIGRE. Donc , félon vous-mêmes, cet acide efl un puiffant Antiméphitique. C’eff en cette qualité que vous l’avez célébré en 1780; M. Lavoifier l’a ( 1 ) Comme toutes les citations rapportées dans les obfervatiens faites à la Société ont déjà été miles fous les yeux du public dans mes précé¬ dentes lettres & dans ma Répliqué à M. Halley on n’a pas répété ici les ouvrages d’où elles font extraites ; cette répétion auroit été inutile & enrmyeufe. On avertit feulement que tous ces pafTages font extraits des ouvrages de l’Académie , de la Société de Médecine & de ceux de leurs Commlffaires j le feul moyen de le* vaincre, étoit de les ©$t- à eux-mêmes.]