Haemastique, ou la statique des animaux: experiences hydrauliques faites sur des animaux vivans / Avec un recueil de quelques expériences sur les pierres que l'on trouve dans les reins et dans la vessie ... traduit de l'anglois, et augmenté de ... deux dissertations de medecine, sur la theorie de l'inflammation, et sur la cause de la fievre; par Mr. de Sauvages.

  • Hales, Stephen, 1677-1761
Date:
1744
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Credit: Haemastique, ou la statique des animaux: experiences hydrauliques faites sur des animaux vivans / Avec un recueil de quelques expériences sur les pierres que l'on trouve dans les reins et dans la vessie ... traduit de l'anglois, et augmenté de ... deux dissertations de medecine, sur la theorie de l'inflammation, et sur la cause de la fievre; par Mr. de Sauvages. Source: Wellcome Collection.

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    10°. Delà on voit aufti que le fang roule plus librement & plus vite dans les poumons quand ils font dilatés ; c’cft encore la rai- fen pourquoi les animaux qui fc fentcnc foiblcs , rcipirent plus fréquemment , afin de ranimer leurs forces, car ce qu’ils impri¬ ment par là de vitefié à leur fang , compcnfe ce qu’il manque de plénitude aux pulfations du cœur : aufli cette jument étant près de la fin, refipiroit-elle fort vite & fort fréquemment. i ic. Quand il fc fut écoulé i 4 ou 15' pintes de fang, & que la force de celui qui reftoit_dans les artères eut été fort dimi¬ nuée, la jument commença à rendre une fueur froide & vilqueu- fc , telle qu’en rendent bien des agonilàns ; ce qin marque à quel degré de foiblefle l’animal le trouve réduit ; d’où nous pou¬ vons voir que ces fortes de lueurs ne proviennent pas de l’impul- fion du fang, mais du relâchement général des pores & de tous les vaifleaux, lcfquels lailTent couler cette humeur par fon pro¬ pre poids , en même tems qu elle le trouve exprimée, de la par¬ tie rouge du fang qui fe coagule & fe refierre ; & c’eft ce qui suive encore dans les vives attaques de colique, dans la frayeur, dans lefquels cas la force du fang artériel elt fort abbatuë, &fon mouvement rallcnti. iz . Ayant dies aiguës. Dans les unes, bien- que la mafic des liqueurs diminué , par l’abftinence , les évacuations de toute efpéce , la force du pouls aug¬ mente réellement ; dans les autres , nonobllant les obftruéfions qui doi¬ vent diminuer la force du cœur, elle ne 1 aille pas d’augmt nter auffi ; pour¬ quoi ? pareeque la nature employé alors une partie des forces totales qu’elle tenoit en réferve durant la fanté. Ces forces confiffent en une plus grande vitefie qu’elle imprime aux fluides ; elles s’épuifent enfin quand la maladie eft mortelle, par- cecjue ces forces ne font pas infinies. ou que les rélïftanccs à force d’aug- ment«r , les réduifent à l'équilibre. On peut par là expliquer pourquoi dans l’agonie la nature fait fes der¬ niers efforts & tombe enfuite tout à coup ; durant ces derniers efforts, quelquefois le malade pour détourner fa vue de la mort prochaine, femble vouloir perfuader par fa contenance allurée qu’il n’a point de mal, le pouls même redevient plein & fort, de façon que de grands Médecins , au rapport de Valesius , Comm. in epidem. Hipp.p. 196., s’y font trom¬ pés fouvent, chantant viétoire quand le malade étoit prêt d’expirer.