Contribution a l'étude de l'intoxication par le sulfure de carbone chez les ouvriers en caoutchouc soufflé : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 25 mars 1874 / par Louis Huguin.

  • Huguin, Louis.
Date:
1874
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Credit: Contribution a l'étude de l'intoxication par le sulfure de carbone chez les ouvriers en caoutchouc soufflé : thèse pour le doctorat en médecine présentée et soutenue le 25 mars 1874 / par Louis Huguin. Source: Wellcome Collection.

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    employée, qui voltige constamment dans les ateliers, a sur la respi- ration l'influence déterminée par tous les corps pulvérulents. L'intoxication est favorisée par l'alcoolisme, les excès de tout genre, par une organisation débile, des ateliers petits, bas et mal aérés. Elle est plus facile chez les enfants et les femmes que chez l'homme adulte: l'influence du sulfure paraît se faire sentir davan- tage par les temps humides. Gomment agit le sulfure de carbone ? Si l'on considère l'ensemble de la maladie qui nous occupe, on est frappé de ses nombreux points de ressemblance avec l'intoxication alcoolique. N'offre-t-elle pas, en effet, comme cette dernière, et une période d'excitation et une période de dépression ? Dans l'une comme dans l'autre, nous voyons le même début, troubles digestifs, puis troubles de l'intelli- gence, de la motilité, des fonctions génératrices; déplus, ces deux sub- stances, le sulfure de carbone et l'alcool, sont éliminées toutes deux par les reins et par la surface pulmonaire. Or, nous savons, d'après les travaux de MM. Lùdger, Lallemand, Maurice Perrin et Duroy, que l'alcool est absorbé en nature et qu'il est transporté dans les principaux viscères, notamment dans le foie et dans le système ner- veux où il s'accumule par une sorte d'élection. Nous pensons donc que le sulfure de carbone est absorbé en nature comme l'alcool et qu'il agit comme lui sur le système nerveux, en l'imprégnant, pour ainsi dire. PRONOSTIC. Bien que l'intoxication par le sulfure de carbone n'ait jamais présenté de faits authentiques de terminaison funeste, les troubles considérables qu'elle occasionne doivent, quand même, la faire regarder comme une affection morbide sérieuse. Si en effet on con- sidère celte perversion de l'inteHigence qui peut aller jusqu'à l'aHé- nation mentale, si on considère l'afTaibhssement général de l'indi- vidu aussi bien au point de vue physique, qu'au point de vue moral,