Réflexions sur l'alphabet et sur la langue dont on se servoit autrefois à Palmyre. / Par M. l'Abbé Barthelemy.

  • Barthélemy, J.-J. (Jean-Jacques), 1716-1795.
Date:
M.DCC.LIV
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Credit: Réflexions sur l'alphabet et sur la langue dont on se servoit autrefois à Palmyre. / Par M. l'Abbé Barthelemy. Source: Wellcome Collection.

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    ■['<1 peuples Orientaux donnent iouvent a cette Lettre le fon des autres voyelles ; & ce qui eft plus décifif , ç’eft que les Syriens d’aujourd’hui confervent en¬ core le mot EniTPono dans leur langue , & l’écri¬ vent quelquefois avec des caraCteres femblables à ceux que l’on voit ici, c’eft-à-dire, avec un Aleph, un Pe, un Teth, un Refch, un Pé & un Aleph. Au refte , les deux mots que nous venons d’analy- fer, fe trouvant également dans l’infcription Grec¬ que & dans la Palmyréniene , juftifient la leçon des mots dont ils font précédés, &c donnent la jufte valeur des caractères qui les compofent, Mais fuivons notre examen. U y a dans le Grec sebastot aotkhnapion * & dans le Palmyrénien,je lis en fuivant mon Alpha¬ bet, aotkenapo : les lettres dont ce mot eft for¬ mé , ont déjà paru , à l’exception du Nun , fuf- fifamment connu par la place qu’il occupe. On trouve enfuite dans le Grec ces deux mots kai APrAnETHN,(^)&dansle Palmyrenien APrA- EETO précédé par un Vau qui répond au K Al. Dans ce mot le Bçth & le Ghimel paroilfent pour la pre-i miere fois ; mais leur valeur eft fixée par d’autres Infcriptions où ils fe rencontrent fouvent. A ce mot fuccede, dans le Palmyrenien, le mot akim , {b) Ce mot, qui ne paroît être ni Grec ni Syriaque, pourroit être Perfàn d’origine , & dans ce cas il auroit bien du rapport avec celui d’Arzabadès, qui chez les Perlans défignoit une dignité* Voyez. les A&es des Martyrs de 1 Orient 4g M* Aflemani, pag. i$, & 40. qulJ