Volume 1

Traité clinique des maladies des Européens aux Antilles (Martinique) / par L.-J.-B. Bérenger Féraud.

Date:
1881
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Credit: Traité clinique des maladies des Européens aux Antilles (Martinique) / par L.-J.-B. Bérenger Féraud. Source: Wellcome Collection.

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    moins roides, souvent extrêmement inclinées depuis le sommet des pitons les plus élevés jusqu’au rivage de la mer. Nous avons dit précédemment que l’île est formée de deux parties distinctes qui semblent se joindre par le travers de la baie de Fort-de-France; mais, à ce propos, faisons remarquer que l’in- dépendance de ces deux portions n’est pas comme ce qui se voit à la Guadeloupe, entre la basse terre et la grande terre : Ici une petite chaîne de montagnes partant du morne Vert-Pré pour attein- dre le morne Gamelle en passant par les Roches-Carrées et le piton Trochon, fait qu’on peut passer du Nord au Sud de l’île en suivant les crêtes sans descendre plus bas qu’une ligne placée à 100 mètres environ au-dessus de l’Océan, tandis qu’à la Guadeloupe, il existe entre les deux portions de l’île un canal qui n’est en somme qu’un bras très-rétréci de la mer. Quoi qu’il en soit, on peut considérer la Martinique comme for- mée par le surgissement de quatre cônes volcaniques principaux : Trois se trouvant dans une ligue qui va de N.-O. au S.-E., à savoir: 1° La montagne Pelée et le morne Calebasse: 2° Les pitons de Car- bet; 3° La montagne du Vauclin. D’autre part, 4° Un quatrième à peu près situé dans l’ouest du Vauclin : le morne de la Plaine. La montagne Pelée et les pitons duCarbet se sont trouvés si rap- prochés que leurs déjections correspondantes ont constitué un col assez élevé au-dessus de la mer, ce sont les hauteurs du morne Balisier, du morne Fumé, du piton Gelé. Au contraire, les pitons du Carbet se sont trouvés assez loin du Vauclin pour que l’intervalle eût pu rester au-dessous du niveau de la mer, si de petites érections volcaniques comme celles du morne Vert-Pré, des Roches-Carrées, du Piton n’étaient venues constituer la continuité avec le Vauclin. A son tour le Vauclin s’est trouvé assez rapproché du morne de la Plaine, mais au cas où le morne le Régale, le morne Caraïbe et le morne Constant n’auraient pas surgi, il n’aurait pas pu aller jusqu’à lui sans que le sol descendît près du niveau de la mer. En résumé, grâce au surgissement de ces quatre montagnes volca- niques principales et à la direction de plusieurs petits cônes secon- daires intermédiaires, la Martinique, quand on examine ses lignes de faîtes, a la forme générale de la lettre L dont la longue barre se- rait à droite au lieu d’être à gauche; le point le plus élevé est celui du haut de la lettre ; au N.-O., c’est la montagne Pelée (4,350m), la partie moyenne de la longue ligne, le Carbet a \ ,207”, le sommet de l’angle, le Vauclin a 505m et l’extrémité de la petite barre, le morne de la Plaine et le Morne-Diamant a 478m, comme élévation extrême. J’emprunte à diverses sources, aux livres de Moreau de Jonnès,